Ca fait longtemps que je n’ai plus donné d’avis sur un livre, non pas que je me sois lassée, mais tout ce que j’ai lu m’a laissée indifférente. Aucun coup de cœur, aucune grande déception, que du tiède et le tiède, moi j’aime pas.
C’est dans l’émission ‘’on n’est pas couché’, qui passe le samedi soir, très tard, trop tard, que j’ai découvert Joël Dicker. Ce jeune homme de 27 ans m’a convaincue dès les premiers mots lors de son entretien avec les ‘’méchants, méchants’’ Natacha Polony et Aymeric Caron, les,quels à ma grande surprise, ont également été séduits par son roman et par lui il faut bien le dire.
C’est donc enthousiaste que je suis allée acheter ce bouquin, sans me douter qu’en fait il s’agissait d’un pavé. Et oui ma bonn’dame, 700 pages noircies par ce petit ange de Joël. Bon, pas question de se décourager, après tous les navets que j’avais ingurgités, j’étais en manque …
Dès les premières pages j’ai été happée par l’histoire
Printemps 2008, nous sommes à New-York, Marcus Goldman, écrivain à succès souffre du syndrome de la page blanche. Son premier livre l’a rendu riche et célèbre, sa notoriété lui a valu tous les égards et tel un enfant gâté, il s’est perdu dans la futilité. Oui mais voila, depuis la parution de son livre une année est passée, son succès s’essouffle, ses affiches sont remplacées, ses fans cessent de lui écrire et plus que tout, son éditeur le harcèle pour le prochain roman.
Totalement perdu, Marcus demande conseil à son mentor, Harry Quebert, ex professeur d’université et auteur d’un des plus beaux livres parus à ce jour. Invité par ce dernier dans la petite ville d’Aurora, cadre idyllique propice à l’inspiration, le jeune homme reprend espoir, sauf que, contre toute attente, on y retrouve le corps d’une jeune fille de quinze ans, disparue depuis 1975. Harry Quebert est suspecté, arrêté et emprisonné.
Marcus, convaincu de l’innocence de son meilleur ami va mener l’enquête. Flairant le bon filon, son éditeur le pousse à écrire en parallèle un livre qui disculpera Harry Quebert.
C’est avec brio que Dicker, alias Marcus, démêle cette intrigue vécue sur deux époques, tantôt en 1975, tantôt en 2008. Les personnages sont nombreux, complexes, à chaque page on croit reconnaître l’assassin, mais c’est sans compter sur le talent de l’auteur qui nous ballade à sa guise avec des rebondissements inattendus jusqu’à la fin du livre. Ce roman est aussi un projecteur braqué sur le monde littéraire et sa machine à faire des Best-seller. Il y a la création mais il y a aussi et surtout le business…
Je ne suis pas fan de polar, mais je dois avouer que celui-ci m’a totalement réconciliée avec le genre.
Je comprends son succès en librairie, ce n’est peut-être pas de la grande littérature, mais quel bon moment on passe avec ce livre dans les mains.