La Fin des Temps

genre: horreur
année: 1999
durée: 2H05

L'histoire: New York, trois jours avant l'an 2000. C'est en cette période de festivités et de liesse collective que le destin de Jericho Cane bascule : cet ex-flic reconverti dans le sécurité découvre que les textes de l'Apocalypse sont sur le point de se concrétiser : Satan est en ville pour prendre femme, une mortelle qui lui a été consacrée depuis sa naissance. Et le fruit de leur union sera l'instrument de la destruction de l'humanité. Il ne reste que trois jours à Cane pour éviter la Fin des Temps.

La critique d'Alice In Oliver:

Ce n'est pas la première fois que le cinéma horrifique annonce le retour de Satan sur Terre et donc la fin du monde. Déjà, dans les années 70, le genre touchera un large public. Au hasard, comment ne pas citer L'Exorciste de William Friedkin ou encore La Malédiction de Richard Donner ?
Certes, les scénarios de ces films diffèrent mais se révèlent particulièrement pessimistes. La Fin des Temps, réalisé par Peter Hyams en 1999, se veut également prophétique. Le film joue la carte de la malédiction puisque l'histoire se déroule trois jours avant l'an 2000, donc en 1999, le chiffre comportant trois "9", donc trois "6" inversés.

Au niveau du casting, le film réunit Arnold Schwarzenegger, Gabriel Byrne, Robin Tunney, Kevin Pollack, CCH Pounder, Udo Kier, Derrick O'Connor et Rod Steiger. A la base, le rôle de Jericho, joué par Arnold Schwarzenegger, devait être interprété par Tom Cruise, mais l'acteur déclinera l'invitation au dernier moment. Même remarque concernant le personnage de Christine York.
Plusieurs actrices seront approchées, notamment Kate Winslet et Liv Tyler. C'est finalement Robin Tunney qui écope du rôle.

D'ailleurs, l'interprétation est particulièrement inégale. Avec ce film, Arnold Schwarzenegger trouve un personnage plus humain qu'à l'accoutumée. Jericho est un ancien flic brisé par le meurtre horrible de sa femme et de son fils. Désormais, ce dernier noie son chagrin dans l'alcool.
Seul problème, et pas des moindres, Schwarzy est totalement ridicule. Le naturel revient vite au galop, ce dernier ne pouvant s'empêcher de sortir son flingue et de délivrer quelques coups de tatane sur les bad guys contrôlés par Satan lui-même.

Dans le rôle de cette entité diabolique, Gabriel Byrne cabotine mais se révèle beaucoup plus convaincant que Schwarzy (pas trop difficile en même temps). Pour le reste, Peter Hyams possède un scénario en or mais ne l'exploite jamais, sombrant très vite dans le nanar involontaire.
Plusieurs séquences sont affreusement ratées, comme par exemple la crucifixion de Schwarzy ou encore l'affrontement final contre un Satan en images virtuelles datant de la Préhistoire. Qu'à cela ne tienne, La Fin des Temps rencontrera un échec cuisant au cinéma.

D'ailleurs, Schwarzy lui-même semble ne jamais y croire. Le film ne parvient jamais à entretenir le moindre suspense, la fin étant ultra convenue. A cela, il faut également rajouter quelques maladresses. Par exemple, Satan croise au moins 10 fois Jéricho mais ne parvient jamais à le tuer...
Ensuite, le sujet aurait mérité une bien meilleure exploitation que ce feu d'artifice parfois grossier et qui passe totalement à côté de son sujet. Bref, encore un nanar de plus à mettre à l'actif de Schwarzy. Et le calvaire continuera un an après, avec A l'Aube du 6e Jour.

Note: 04.5/20
Note nanardeuse: 14/20