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Elections israéliennes 2013 : quelques enseignements à en tirer!

Par Citoyenhmida

Les israéliens ont voté  massivement – avec une  participation frôlant les 68 % – lors des élections anticipées organisées mardi 22 janvier 2013 par le gouvernement Natanyahou  dans l’espoir de voir sa position renforcée.

Les résultats n’ont pas été ceux qu’escomptait le chef du gouvernement hébreu, qui a quand même revendiqué la victoire de son parti avant la proclamation officielle des résultats.

De cette   consultation électorale, on peut tirer quelques enseignements essentiels.

On peut ainsi retenir deux  enseignements qui relèvent  de la politique en générale et de sa pratique:

  • Le choix du scrutin proportionnel intégral est le plus mauvais que l’on puisse imaginer pour avoir un gouvernement fort et stable. Le Maroc devrait en tirer les conclusions qui s’imposent et tenter de revoir son système électoral et le recentrer vers un scrutin uninominal à deux tours.
  • L’arrivée démocratique  au pouvoir politique  ne peut se réaliser  que par la voie pacifique des urnes : le cas de Yesh Atid (« Il y a un avenir » en hébreu), formation politique centriste et laïque créée il y a un an environ par l’ancien journaliste de télévision Yair Lapid, est bien éloquent à ce sujet. De la rue, Yair Lapid est passé à la scène politique permettant aux classes moyennes israéliennes de se faire entendre au plus haut niveau. Cela me rappelle les conseils qu’auraient pu suivre  il y a quelques temps à nos fougueux et incontrôlables 20févriestes. Mais cela est un autre problème.

La deuxième catégorie d’enseignements que l’on peut tirer de ces élections relève d’une part de la politique intérieure de l’état hébreu et d’autre part de la perceptions qu’ont les israéliens du problème palestinien.

  • En gros, on peut dire que le LIKOUD, parti de Natanyahou a été dynamité : il passe de 42 sièges à 31 dans une assemblée qui compte 120 députés. C’est dire l’ampleur de cette défaite même si lme Likoud reste la première force politique du pays. S’il ne veut pas être débordée par la droite ultra-nationaliste (Foyer Juif avec 12 si-ges)  et ultra -religieuse (ultra séfarades  Shass avec 12 députés et ultra ashkénaze regroupant 6 représentants) , Natanyahou devra gouverner avec le nouveau venu qui se place au centre droit de l’échiquier politique israélien.
  • Le peuple israélien n’a surement pas comme priorité le problème palestinien : aucun des partis qui comptent dans la vie politique de l’état hébreu ne se préoccupe de la solution de ce problème ni de l’éventuelle reprise sérieuse des négociation avec les palestiniens. Seule l’ancienne ministre des affaires étrangères Tzipi Livni a tenté d’introduire ce thème dans sa campagne : son nouveau parti n’a recueilli que 6 sièges.  Les partis arabes pour leur part sont représentés par 12 parlementaires pour une population chaque année plus importante. Les gauchistes, généralement pacifistes, n’ont hérité que 2 sièges.

Si l’on considère que l’idée directrice de la politique menée par Benjamin Natanyahou est axée sur la menace nucléaire éventuelle iranienne et sur les les moyens à mettre en œuvre pour y parer, au risque de faire exploser les déficits budgétaires de l’état hébreu, on peut s’attendre à une double tension :

  • une tension sociale interne créée par les classes moyennes qui sont sorties renforcées politiquement de ces élections.
  • une tension régionale certaine avec le risque d’une attaque menée contre l’Iran ou peut-être contre la Syrie affaiblie mais alliée de l’Iran pour contourner la tension interne.

En tous cas, il sera très intéressant de suivre le développement de la situation dans l’état hébreu que tout le monde s’accorde à qualifier de la seule démocratie du Moyen  Orient.


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