Dans de très nombreuses régions, il a neigé et Paris n'a pas fait exception le week-end dernier. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu la ville si blanchie. Cela donne l'envie de se blottir chez soi (de "cocooner", mot sans équivalent français ?), de boire du thé et de se cuisiner de bons plats réconfortants. Le pot-au-feu en fait partie.
Samedi soir (ou plutôt dès l'après-midi), Monsieur s'est donc attelé à la préparation d'un pot au feu, une recette typiquement d'hiver. Cela fait des années qu'il en fait et il tient la recette de sa mère, fine cuisinière. Je ne mettrai donc sûrement pas en doute sa compétence en la matière, ayant eu déjà plusieurs fois l'occasion de me régaler ! Mais, le magazine J'ai Faim ayant décidé de consacrer son dossier du numéro 3 à ce plat traditionnel, je me suis permis de lui glisser, avec délicatesse, d'y jeter un coup d'oeil car je trouvais ce dossier très complet et qu'on pouvait toujours apprendre quelque chose, en cuisine comme ailleurs... Il est resté sur sa recette mais y a apporté un léger aménagement suite à la lecture, concernant la cuisson des pommes de terre.
On a donc dégusté un pot au feu de boeuf (du gîte) et de veau (du jarret) tout à fait délicieux, accompagné de carottes, poireaux, céleri, pomme de terre + moutarde et gros sel.
Le lendemain, on a utilisé une partie de la viande qui restait pour concocter une délicieuse salade de boeuf et oignon, avec salade et moutarde, un classique de Monsieur. Là encore, il y a plein d'idées d'utilisation des restes dans le magazine, qui donnent presque envie de refaire vite un pot au feu pour les goûter, du classique hachis parmentier aux boulettes en passant par un boeuf miroton, plat qu'il me semble n'avoir jamais goûté... Des exemples de ce que j'appelle la cuisine domino : utiliser des restes d'un plat pour en préparer un autre qui n'aura pas à rougir et éviter ainsi à la fois la monotonie et trop de temps passé en cuisine.
Et ce n'est pas fini ! Troisième étape : on revient à un plat chaud avec un hachis parmentier. Une première dans notre cuisine et un plat que je mange très rarement car en général peu appétissant. Si vous ne le connaissez que par cantine interposée, oubliez tout, un vrai hachis parmentier avec une purée maison et de la tendre viande de pot au feu, légèrement gratiné, c'est tout simplement un régal !
Quatrième étape : une fois la viande refroidie après la réalisation du pot au feu, il paraissait clair que la quantité était importante. Une partie a donc été hachée et congelée, au cas où elle devrait attendre quelques jours. Finalement, on n'a pas tardé et cela nous a permis, nous grands amateurs de pâtes, de déguster de délicieuses pâtes sauce bolognaise (ou assimilée).
Et enfin, cinquième étape, Monsieur nous a concocté une recette d'inspiration familiale, des croquettes de viande, accompagnées de mâche. Ces croquettes sont constituées de viande hachée (cette fois, c'est la fin !), un peu de purée de pomme de terre, de l'oeuf, ail, persil, un peu de chapelure et voilà encore un dîner plaisant.
Bref, le pot-au-feu et ses déclinaisons toutes très différentes, ce fut un plaisir renouvelé chaque jour. La cuisine domino, c'est bon, c'est amusant, c'est pratique, c'est économique !
Et vous, vous faites du pot au feu ? Juste la bonne quantité ou avec l'idée d'avoir de plaisants restes à cuisiner ?
PS : je me permets de vous signaler un autre article forcément intéressant de ce numéro de J'ai Faim : 4 pages sur une recette et moi ;-) (il a suffi de quelques tweets, un peu de lecture de mon blog et le journaliste me proposait une interview en me décomplexant gentiment par rapport à l'extrême simplicité de la recette proposée).