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[Critique Blu Ray] 29/01 Compliance

Par Gicquel

[Critique Blu Ray] 29/01 Compliance

Lors d’une journée particulièrement chargée, Sandra, gérante d’un fast-food d’une banlieue de l’Ohio reçoit l’appel d’un policier accusant l’une de ses employés d’avoir volé un client. Le croyant sur parole, Sandra place Becky sous surveillance, entrant ainsi dans une situation qui va bientôt tous les dépasser.

[Critique Blu Ray] 29/01 Compliance
"Compliance [Blu-ray]" de Craig Zobel

Avec : Ann Dowd, Dreama Walker

Sortie le 29 janvier 2013

Distribué par StudioCanal

Durée : 90 minutes

Nombre de : 1

Film classé : 12 ans et plus

Le film :

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Ce film s’inspire de faits réels, et c’est difficile à croire. Difficile d’imaginer à quel point l’être humain se laisse manipuler et réalise des actions qui dépassent l’entendement. L’histoire qui suit est proprement affligeante, ahurissante, et j’en passe, et certainement pas des meilleurs avec cette gérante de fast-food qui accomplit tout ce que lui demande par téléphone un prétendu policier.
Au début on peut le croire : en attendant l’arrivée sur place des enquêteurs, il lui demande de mettre à l’écart une jeune employée, supposée avoir volé une cliente. Mais la manière dont il procède ensuite, sa technique d’investigation par procuration, aurait alerté le dernier des péquins. Mais pas Sandra qui contraint Becky à effectuer tout ce qu’exige l’autorité suprême.

Et malgré toutes nos préventions, le réalisateur entraîne la suspicion au sein de cet établissement confiné dans une arrière-boutique : l’étroitesse des lieux participe à l’emprisonnement moral qui insidieusement prend le pas sur toute logique.

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Ce procédé, quasiment hitchockien, s’appuie à la fois sur la soumission et la manipulation, dans une construction mentale pour le moins particulière. Les employés du fast-food se relaient auprès de la jeune fille, afin qu’elle ne leur échappe pas. Ils ont beau s’étonner, ils exécutent, tandis que la perversion de leur correspondant va crescendo au fil de son imagination (on le voit de temps en temps, improviser) et de la réaction des éléments masculins appelés à monter la garde .
A un moment c’est vraiment du grand n’importe quoi, mais le jeu des acteurs lié au coup d’œil du réalisateur, l’emporte une fois encore sur la raison et la normalité. Et j’avoue avoir poussé un grand ouf de soulagement quand un peu de sagesse viendra mettre en ordre de marche cette humanité complètement déglinguée.
Il faut le voir pour le croire et  Craig Zobel réussit la prouesse, me semble-t-il de nous convaincre du bien fondé de son film. Jusqu’au bout le suspense est de mise.


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