Pour pouvoir analyser les performances d'un parc technologique, connaître ses alliés les plus fiables à son importance. Ceux-ci seraient identifiables par les liens sur leur site web.
On ne rappelle plus l'importance des parcs technologiques dans l'émergence d'innovations. En effet, ces structures combinant les ressources intellectuelles des universités et le financement d'organismes gouvernementaux et d'entreprises privées permettent la commercialisation de technologies et de recherches. Toutefois, il reste difficile d'évaluer de manière quantifiable leur valeur économique. Et cela notamment car le fonctionnement de leur structure et la place prise par leurs acteurs demeure floue, selon des chercheurs du département des sciences de l'informatique et des technologies de l'information de l'université de Wolverhampton. Ils ont du coup choisi d'analyser cette structure, mais par le biais des liens présents sur les sites des différents acteurs.
Un réseau de liens et de connexions
Ainsi, ils ont étudié le parc des technologies issu de la collaboration entre les universités de York, Sheffield et Leeds, et ont dans un premier temps répertorié le nombre de liens présents sur le site web de celui-ci. Ceux-ci leur ont permis de déterminer de manière plus précise quels acteurs travaillaient à faire fonctionner ce parc. Ainsi, 103 organismes ont été identifiés. Les chercheurs ont ensuite analysé les liens présents sur chacun des sites de ces acteurs. En résultent 62 018 liens internes et 36 544 liens externes, après élimination des doublons. A partir de ces données, les chercheurs ont ainsi pu déterminer le réseau formé par ces organismes au sein du parc technologique. Ceux-ci formeraient en effet un réseau de 275 connexions.
Piliers de réseau et connexions faibles
Alors quel intérêt d'un point de vue analyse de la productivité ? Tout d'abord, l'étude révèle les "piliers" de ce type de réseau. Ainsi, pour le parc technologique de York, ceux-ci sont au nombre de 3 : l'université de York (cabinets de conseil, organismes à but non-lucratifs...), l'entreprise Science City York spécialisée en développement commercial et appuyé par le conseil municipal de York (monde de l'industrie, structures d'aide...) et enfin le parc technologique lui-même. De même, les chercheurs ont, par l'intermédiaire de cette recherche, réussi à identifier les liens faibles pour connaître les acteurs qui mériteraient d'être plus investis. Dans le cas du parc technologique de York, les centres de recherche et les départements de transfert de technologies ont été identifiés comme très peu actifs alors que leur travail n'est pas négligeable.