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[Critique] RED LIGHTS de Rodrigo Cortés (2012)

Par Celine_diane
[Critique] RED LIGHTS de Rodrigo Cortés (2012) [Direct-to-dvd] 
Le réalisateur espagnol de Buried ? Un casting de luxe qui réunit Robert De Niro, Sigourney Weaver, Cillian Murphy et Elisabeth Olsen révélation 2012 avec son rôle dans l’excellent Martha Marcy May Marlene ? Une alléchante histoire autour du paranormal ? Il n’en fallait pas plus pour s’intéresser à ce Red Lights là, étrangement rayé de tout calendrier de sorties cinéma et condamné d’avance au rayons dvd. D’emblée, le film possède un style envoûtant : lumières blafardes, rythme lent, on devine les personnages hantés par leurs propres fantômes, au-delà de ceux qu’ils chassent à travers les Etats-Unis. En effet, le duo (Weaver et Murphy parfaits)- soit les Dr Margaret Matheson, et Tom Buckley- n’a qu’un seul but dans l’existence : démontrer qu’il y a une explication rationnelle, sinon une supercherie, derrière tous phénomènes paranormaux. Des jeunes femmes qui en appellent aux esprits, jusqu’aux télépathes, télékinésistes, mentalistes et supposés voyants : tous sont d’impitoyables charlatans, des manipulateurs de talent à traquer, à confondre, usant de tactiques bien huilées pour dépouiller les gens, ou leur en mettre plein les yeux. Les deux docteurs ont bien entendu (twist oblige) chacun leurs motivations. Au final ? Red Lights distille un suspense efficace, au service d’une brillante réflexion sur la place de la croyance, de la foi et du surnaturel dans nos vies. 
Du moins, en premier lieu. Car, Red Lights, à l’instar du Dernier Exorcisme de Daniel Stamm, mockumentary pourtant plein d’audace, se fait un peu hara kiri en plein milieu. On peut carrément dire que le film se divise en deux parties bien distinctes : la première est aussi sobre que convaincante, laisse planer le doute, aiguise l’intérêt d’un spectateur en attente de réponses ; la seconde, en dévoilant son jeu, et en optant paradoxalement elle-même pour la carte de l’épate (et de tout ce qu’elle a pris le soin de dénoncer et questionner en premier lieu) se tire une balle dans le pied. Désormais bancal, Red Lights passe alors du côté obscur de la force : final grandguignolesque, révélations risibles, personnages sacrifiés sur l’autel de l’esbroufe, la déception gagne du terrain jusqu’à prendre toute la place. Bien dommage au vu du potentiel- dramatique, visuel, scénaristique- déployé. 
[Critique] RED LIGHTS de Rodrigo Cortés (2012)

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