Les victimes de la prise d'otages de Tiguentourine, une base de vie hyper-protégée d'In Amenas, dans le sud algérien, le 16 de ce mois de janvier , étaient des hôtes de l’Algérie.
Ces hôtes ont tout bonnement été liquidés. Et sacrifiés sur l'autel de la raison froide des uns et des autres ou des mêmes.
La règle dans la tradition arabo-berbére comme en Islam en matière d'obligations envers l'étranger, est l 'accueil et la protection. Cette règle a été bafouée de la pire façon.
Le code de la guerre quant à lui, interdit formellement en Islam de s'en prendre aux civils, même en temps de guerre !
Ces crimes qui s'inscrivent à contrario des règles morales de l'hospitalité et de la guerre, n'ont du point de vue de l'Islam aucune légitimité et ne peuvent s'en revendiquer.
La condamnation est sans appel, car dans la religion musulmane la vie est sacrée : « Celui qui a sauvé une vie, c'est comme s'il avait sauvé l'humanité entière, et celui qui a tué un homme, c'est comme s'il avait tué la totalité des hommes ! » dit le Hadith..
L'assaut des forces spéciales algériennes, qui ont d'emblée privilégié la solution finale qui ne pouvait que déboucher sur un bain de sang, n'est pas moins barbare.
Cette méthode qui est à l'origine de la guerre civile dont l'Algérie vient à peine de sortir, est un manquement flagrant à la plus élémentaire des règles de protection des otages.
Les candidats kamikazes, n'ont pas fait exploser le site gazier, ce n'était pas dans le programme. Leur mission était de prendre l'opinion internationale à témoin.
A In Amenas cette fois-ci, l'humain s'est effacé une fois de plus, devant l'urgence démente des agendas politiques. Une fois de plus le devoir d'hospitalité s'est scandaleusement transmué en crime de masse.
D.K
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