Je ne me prends pas pour une photographe de concert. Loin de là. Sur RockNfool on prend des photos pour le plaisir. Parce qu’on aime ça, et parce que quand on en réussit une on est vraiment super fières de nous. Pour faire court, on adore essayer d’en prendre, avec notre matériel de gueuses et notre statut de « non-photographe au tee shirt noir ». Mais souvent, certaines choses ne cessent de nous compliquer notre existence et notre plaisir.
1. Quand il n’y a pas d’endroit désigné pour les photographes
C’est bien pratique les crash barrières, il faut se le dire. Cet espace protégé dans la fosse aux pieds de la scène. Bon certes tu n’as pas 10 mètres de largeur et de recul, mais tu te sens quand même vip, de mouvoir à ta guise, sans être écrabouillé par une foule en délire. Tu as de la place pour lever tes coudes, tu n’as pas une mèche de cheveux devant ton objectif de ta voisine devant. Bref c’est vraiment pratique. Quand il n’y a pas, surtout dans une grande salle, tu te dois d’arriver à l’heure d’ouverture de la salle, et d’attendre bêtement. Sauf si tu te sens de doubler tout le monde avec honneur et classe, genre « c’est ta mission ».
2. Quand tu n’es pas grand(e)
Quand il n’y a pas de crash barrière, et que tu n’es pas grand, c’est une montagne que tu dois surmonter. Non seulement tu n’as pas accès à l’avant de la scène, mais où que tu te mettes, tes bras ne sont pas assez longs pour pouvoir espérer prendre une photo correcte. Où que tu te places, sur un bout de barrière, sur une mini marche, sur la pointe des pieds, tu te fais « couiller », pardonnez moi l’expression. Déjà pour voir la scène c’est chaud (mais tu y arrives en tournant ta tête à 31 degrés à l’est, en visant entre les gens qui se dandinent devant toi), mais pour prendre des photos ça devient très vite un enfer.
3. Quand le groupe se chauffe sur les trois premiers titres
La règle c’est souvent : 3 titres, sans flash. Okay pour le flash, ça me paraît plus que logique, d’autant plus que les photos de concerts avec flash sont laides à mon goût. C’est pas ma came. Mais il faut se l’avouer, en général les trois premiers titres sont pas les plus transcendants L’artiste commence son concert, il y va en douceur. Il n’est pas encore forcément à 100%, et ça se voit sur les photos. Il est statique et ne fait pas des mouvements trop chouettes pour donner à ta photo l’originalité qui fait tout.
4. Quand le mec des lumières se chauffe les poignets
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais en général, et je l’ai encore vérifié la semaine dernière, les lumières c’est jamais ça pendant les débuts de concert. T’as la nette impression que le mec se teste, que des spots bleus sur un fond bleu c’est bien, surtout quand l’artiste aussi à le droit à son spot bleu sur le visage. Quand au deuxième titre t’as le droit aux spots rouges, tu as toujours l’espoir que le troisième titre sera le bon. Et puis tu te dis que forcément le mec est parti de sa cabine, que ce n’est pas possible. C’qui m’énerve encore plus, c’est que passés ces trois premiers titres, bizarrement le mec est revenu et fait péter les spots trop beaux. Mais toi, tu n’as plus le droit de prendre de photos bien sur. Alors tu regardes et tu fulmines.
To be continued…