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Penser le monde aujourd'hui avec Georg Lukács

Par Sergeuleski

   Après Rousseau, Morin, Soral, Steiner, Dieudonné, Chevènement, Kémi Séba, Chouard, Chomsky, Bartleby, Clouscard, Paul Ariès, Michéa, Pierre Carles, Emma Bovary, Piero San Giorgio, Atzmon, Guy Debord, Irène Frachon...

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   ... car tout le monde a été ou sera marxiste, outil indépassable d'analyse du monde de demain, prophétique à jamais, et ce aussi longtemps que le Capital (aujourd'hui la Banque) mènera la danse : guerre et paix, grandeur et misère.

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  Né en 1885 (décédé en 1971), philosophe et sociologue, un temps marxiste, Georg Lukács s'est rendu célèbre avec l'ouvrage " Histoire et conscience de classe" (Berlin, 1923) qui a inspiré nombre d'intellectuels tels que Guy Debord ou Lucien Goldmann.

A une époque où le marchand et la marchandise sont rois, où tout est marchandise, l'humain plus que tout, dès les années 20 " LUKACS reprend, à partir de MARX, de WEBER, de SIMMEL, une définition de la réification qu'il considère comme le fait qu'une relation entre personnes prenne le caractère d'une chose. La réification désigne le processus cognitif par lequel un être humain est perçu comme une chose. Il s'agit là d'une définition qui considère qu'un être humain qui ne possède rien est considéré comme chose." PROPOS SUR LA RÉIFICATION par FD

  

Historien, admirateur de Tocqueville, Lukács savait mieux que quiconque que tout ce que nous savons vient du passé, tout comme nos raisons d'agir. Il ne croyait ni en Dieu ni en l'objectivité de la science  car pour lui, la personnalité du chercheur est tout aussi importante que l'objet de sa recherche et de sa découverte : "Nous sommes deux. Nous serons toujours deux car, il y a le monde et moi ; il y aura toujours le monde et moi. Et la vérité, c'est derrière la ligne d'horizon d'un océan de mensonges qu'on la trouve".

Grand pourfendeur de la catégorie «classe moyenne» - cette classe qui a émergé dans les années 50 et qui n'est à ses yeux que l'ancienne classe ouvrière privée ou éloignée de la production -,  Lukács a fini par penser que seules les minorités gouvernent le monde et décident du cours de son Histoire.

  

 

   Extrait d'une conférence donnée peu de temps avant son décès en 1971, à un âge où les Etats-Unis apparaissent aux yeux de Lukacs comme l'horizon indépassable de toute organisation de l'existence en société (au début de la vidéo, en guise de conclusion de son intervention)...

Qu'à cela ne tienne ! Les marxistes semblent lui accorder aujourd’hui encore toute leur confiance : 

  

   « Si le marxisme de György Lukács, dans ses écrits des années 20, donne une place si importante à la dimension de la subjectivité révolutionnaire, c’est sans doute parce qu’il appartenait, dans les années précédant son adhésion au communisme, au courant romantique/révolutionnaire en Europe centrale. Par romantisme il faut comprendre non seulement un mouvement littéraire et artistique, mais une des principales visions du monde de la culture moderne. Le romantisme peut être défini comme une protestation culturelle contre la civilisation capitaliste moderne, au nom de valeurs prémodernes. Souvent passéiste ou rétrograde, il peut prendre aussi - de Jean-Jacques Rousseau aux surréalistes - des formes critico-utopiques, ou révolutionnaires. C’est à cette sensibilité qu’appartenait le jeune Lukács, ainsi que plusieurs de ses amis de jeunesse (Karl Mannheim, Ernst Bloch) et beaucoup d’autres intellectuels de culture allemande. » par Michael Löwy.

  

   Ou bien Youssef Ishaghpour à propos de l’ouvrage Histoire et conscience de classe

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   Peu d'infos biographiques en français concernant Lukacs, aussi voici un lien en langue anglaise : http://en.wikipedia.org/wiki/Gy%C3%B6rgy_Luk%C3%A1cs


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