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Nirvana - Nevermind (1991)

Publié le 31 janvier 2013 par Toto
A rebrousse poil : Le webzine pour lequel je bosse depuis plusieurs mois, me commande un billet sur un album incontournable, dithyrambique, qui a cartonné planétairement, mais qu'on peut pas blairer. Il faudra le défendre quand même!  (Mauvaise foi, préjugés, exubérance, faux-cul... tout est permis, sinon on est viré!) 
Nirvana - Nevermind (1991) Rien à foutre, je prends le risque du crime de lèse-majesté. Car Cobain fait désormais partie - suicide oblige ? - de ces artistes cultes inattaquables, sensés avoir marqué à jamais l'histoire du rock. Pour avoir marqué l'histoire du rock, oui, il l'a assurément marqué, surtout avec "Nevermind" et ses plusieurs millions d'albums vendus. Il a aussi marqué mon histoire personnelle, quoique je puisse en dire maintenant. Comme tous les ados de mon époque, en mal de rébellion, je me suis pris d'affectation pour ce groupe et son chanteur. Pour leur look cradingue -les fameuses chemises de bûcherons -, pour leur côté punk, hors du système. Sauf, que comme souvent, le système, plus fort, les a avalé et Kurt n'a pas supporté. Moins malins que les Pistols ? Peut-être. Moins cyniques en tout cas. Mais, bizarrement, comme les Pistols, les gens ont aimé Nirvana, plus pour la forme que le fond. Dont tout le monde se fichait éperdument. "Smells Like Teen Spirit", pourtant. Et la célèbre pochette avec le bébé déjà à la conquête du billet vert ! C'était évident, cela annonçait le message à faire passer : vous n'êtes tous que des moutons seulement motivés par l'argent, et ce, dès le plus jeune âge ! Et les moutons suivirent. Et le berger devint millionnaire. C'est le danger inhérent à ce genre de leitmotivs. L'arroseur arrosé, quoi ! Sauf que mise à part ça, 20 ans après, la musique de Nirvana reste pour moi du rock bourrin, mal dégrossi. Un truc d'ados. Facile à jouer pour les apprentis guitaristes, bien loin des rythmiques alambiquées de leurs augustes aînés des Pixies ou de Sonic Youth, par exemple. Leur meilleur titre ? La reprise unplugged de "The Man Who Sold The World" d'un certain Bowie. Ben tiens, rien que pour m'avoir fait découvrir ça et tout ce qui s'en suivit, ça valait quand même le coup. Puisque le sujet impliquait aussi qu'on défende le disque, je dirais que "Nevermind", comme l'adolescence, fut pour moi, un passage obligé et nécessaire. 

Album en écoute intégrale sur Deezer.

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