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Air force one

Publié le 31 janvier 2013 par Olivier Walmacq

Le président des Etats-Unis est confronté à une menace sans précédant: un terroriste kazakh et son escouade ont infiltré Air Force One et menace de tuer sa famille et ses généraux. Mais le président va tout faire pour les sauver...

Affiche française - Air Force One
"Harrison Ford is the president of the United States!" Public te voilà prévenu!

La critique "simply the best" de Borat

Citoyens du monde. Quand tout va mal, que le monde est en danger, que votre nation entre dans une dictature et qu'un astéroïde va nous exploser; le président américain est là pour ça. Mais là, il va devoir faire mieux: se sauver lui-même! Tel est le dilemme fort passionnant de Air Force One, thriller sortant de chez Wolfgang Petersen, allemand bien inséré à Hollywood mais avec un talent plus inspiré que Roland Emmerich. Reste que ça ne l'empêche pas de faire de la merde, preuve en est avec Troie. Pour incarner le président, Petersen donne le rôle à Harrison Ford, alors en plein regain d'intérêt depuis qu'il incarne dans les années 90 des mecs sympas du gouvernement (cf ses adaptations de Jack Ryan). Pour le reste, Petersen envoie du lourd: Gary Oldman en terroriste kazakh (punaise un cousin de Borat!), Glenn Close en vice-présidente (Hilary sors de ce corps!), William H Macy en major, Wendy Crewson en première dame, Paul Guilfoyle en chef de la sécurité, Dean Stockwell en secrétaire de la défense et Xander Berkeley en traître complet. ça y est, vous êtes paré? Bon, alors on embarque et paf on se retrouve dans l'avion préféré du président du monde, des USA.

Glenn Close - Air Force One
"A partir de ce jour, je suis la nouvelle présidente des USA. -Glenn je suis toujours président, je suis juste attaqué par des terroristes. -C'est tout comme."

On commence par quoi? Ah oui: le gentil président est à une cérémonie à Moscou et tape sur la table. Tant qu'il y a du terroriste en vue, on le fout dehors! Non mais! Alors les méchants kazakh (qui ont évidemment en VF un merveilleux accent à base de rrrrrrr) décident d'investir l'Air Force One pour le voyage retour. Malheureusement pour les ricains, le système de sécurité est défaillant de l'intérieur et le président est en danger. Mais en fait non, car Mr President c'est quand même Indiana Jones et Han Solo réunis et c'est toujours mieux que d'appeler Rambo. Une hôtesse meurt? C'est dramatique mais fallait bien ne pas se faire repérer. Moralité: vaut mieux se planquer et laisser crêver les autres pour sauver sa peau! Et oui, l'année d'avant on a eu le beau-gosse qui pilotait des avions dans Independence Day, un an après un président lâche. Première réaction face à un terroriste armé? Fonce lui dans le lard, sur un malentendu ça peut marcher! Le pire c'est que ça marche. Mais Han Solo a trouvé mieux: il se fait prendre en otage pour mieux leur péter la gueule! Et notamment son chef, finalement vite expulsé par dessus bord, alors que Gary Oldman c'est quand même quatorze ans de moins qu'Indiana Jones.

Glenn Close - Air Force One
"A la une, à la deux..."

Mais attention, après 1h40 de traque intensive (humour!), Harrison nous apprend une chose: il sait piloter un avion boeing! Encore mieux que Bill Pullman! Ouais! Mais comme on perd de l'essence, alors on appelle l'armée de l'air qui nous propulse hors de cet avion de merde. Qui plus est avec le traître qui l'a bien mérité. Mais ne croyez surtout pas que sur terre (bah oui, un avion ça vole dans le ciel c'est connu) ils se tournent les pousses. Non... Juste les doigts de pied! En sachant qu'une guéguerre commence à se faire entre Glenn Close et Dean Stockwell, les deux se disant qu'ils pourraient devenir président (e) intérimaire. Ce n'est pas bien de croire au Père Noël en plein été. Vous l'aurez bien compris depuis le début de cette chronique freestyle que Air Force One est une sacrée purge. On parviendrait presque à se prendre d'affection pour le cru d'Emmerich (j'ai dit "presque"!) tant on a droit aux clichés du président ricain over the top. En d'autres termes, c'est le meilleur, il tue tout le monde, il sauve sa famille, un vrai héros américain donc du monde. Voilà ce qu'il faut retenir de cette bouse: un patriotisme pompeux et qui n'a pas peur de se remettre les mains dans le cabouillis pour en rajouter une couche. Patriotisme toujours, comme pour en rajouter une couche supplémentaire, on a droit à chaque action héroïque de Ford à une bonne musique patriotique, qui plus est par Jerry Goldsmith vraisemblablement peu inspiré. Notons également des effets-spéciaux ringards et notamment cet avion s'écrasant dans la mer, d'une laideur pas loin de certaines productions Asylum.

Gary Oldman et Harrison Ford - Air Force One

Une sacrée bouserie qui va à fond dans la propagande pour montrer la suprématie des USA, jusqu'à en devenir inbouffable.

Note: Living in America...

Note naveteuse: 18/20


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