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[Critique] HAUTE SÉCURITÉ

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] HAUTE SÉCURITÉ

Titre original : Lock up

Note:

★
★
★
½
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : John Flynn
Distribution : Sylvester Stallone, Donald Sutherland, John Amos, Sonny Landham, Tom Sizemore, Frank McRae, William Allen Young, Jordan Lund, Darlanne Fluegel, Larry Romano, David Anthony Marshall, Tony Munafo, Frank Pesce…
Genre : Action/Drame/Thriller
Date de sortie : 30 août 1989

Le Pitch :
Alors qu’il purge une peine légère dans un établissement pénitentiaire de sécurité minium, Frank Leone se voit brutalement transféré, sans raison apparente, dans la prison du Directeur Drumgoole. Ce dernier entend bien se venger de Frank, qui lui avait fait l’affront de s’évader il y a plusieurs années de sa prison. Désormais incarcéré dans un pénitencier de haute sécurité, Frank doit purger le reste de sa peine, que Drumgoole entend bien rendre la plus difficile possible…


HAUTE SÉCURITÉ (bande-annonce) par dom210374

La Critique :
En 1989, lorsque sort au cinéma Haute Sécurité, Sylvester Stallone est en pleine bourre. À 43 ans, le comédien enchaîne les succès. Tout juste remis du troisième volet de Rambo, il revient ici à un personnage proche de Rocky, pour un film de prison dirigé par le très recommandable John Flynn (responsable du meilleur film de Steven Seagal, Justice Sauvage, qu’il réalisera deux ans plus tard, ou encore de Légitime violence, avec Tommy Lee Jones). Préparant peut-être le terrain pour Rocky 5, qui suivra peu de temps après, Sly renoue avec les thématiques et les archétypes chers à l’Étalon Italien. Frank Leone, le héros de Haute Sécurité, est un mec simple. Un type forcé de purger une peine de taule pour avoir tabassé des sales types. Un gars attachant et sympathique, qui en prend plein la gueule, doté d’une volonté de fer. À l’instar de Rocky, Leone est amené à en chier, mais se relève toujours. Comme lors de cette séquence brutale où le personnage se retrouve à disputer une partie de foot américain avec les détenus. Pris à parti par la brute locale, mandatée par un directeur de prison revanchard, Sly est traîné dans la boue et frappé par des mules aux cous de taureau, mais résiste. Sa force physique est mise à rude épreuve, mais son caractère plutôt affable lui attire les faveurs d’autres détenus, enclins alors à lui filer un coup de main.

C’est donc pour cette raison que Sly se retrouve à bosser dans le garage de la taule, dirigé par Éclipse, un grand type tout à fait cool, bien qu’un poil grognon, amateur de bons cigares, de belles cylindrées et sensible à la démarche libertaire de son nouvel ami. Ensemble, accompagnés d’autres prisonniers, dont un jeune accusé à tort qui deviendra le poulain de Frank, les taulards retapent une Ford Mustang. Une manière d’entretenir leur vision à eux du rêve américain.

Haute Sécurité est l’un des meilleurs films du Stallone des années 80. Se plaçant dans la juste lignée de L’Evadé d’Alcatraz, de Don Siegel (avec Clint Eastwood) grâce à sa capacité à offrir un spectacle burné, mâtiné d’une émotion sincère.
Jamais plus à son aise que quand il campe des âmes cabossées, Stallone n’a pas trop à forcer pour se montrer convainquant. La déclinaison de Rocky qu’il incarne ce coup-ci n’apporte pas de surprise mais se révèle constamment efficace. À la réalisation, John Flynn fait un boulot tout à fait honorable, et se met au service de sa star, comme de coutume à l’époque où les acteurs du calibre de Sly faisaient la pluie et le beau temps à Hollywood.

Le fan est en territoire connu. La musique, composée par le fameux Bill Conti, un habitué de Stallone, responsable du thème culte de Rocky, se charge aussi d’installer l’amateur dans une atmosphère familière. Niveau seconds rôles, c’est du tout bon et tout le monde fait ce qu’on attend de lui. Donald Sutherland est un bon vieux salopard parfait, Sonny Landham (vu aussi dans Predator) itou et Tom Sizemore apporte la touche comique de rigueur dans ce genre d’exercice.
Ultra codifié, mais néanmoins tout autant jubilatoire, Haute Sécurité est à la fois un classique du film d’action comme seules les années 80 ont su en engendrer, mais aussi un film de prison tout à fait compétent quand il injecte une large dose d’action, sans y sacrifier une tension dramatique peut-être cousue de fil blanc, mais quand même touchante.
Ça tape fort, les répliques font mouche, la testostérone éclabousse et le tout est emballé avec un savoir-faire et une honnêteté qui font plaisir.
Incarnation parfaite de ce que le film d’action des 80′s pouvait offrir de plus honnête et de meilleur, Haute Sécurité remplit largement sa part du contrat, avec un tempérament franc du collier et plutôt modeste. Dans le genre, un petit must !

@ Gilles Rolland

Haute-sécurité-photo

Crédits photos : Carolco Pictures


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