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Cardinalis pervertunt – 3 – Les Cornées du Diable

Publié le 01 février 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Nous l’avons vu, notre Pervertito Cardinale possédait, a son service, sa propre petite armée formée de mousquetaires à sa solde. Des mercenaires sans aucune culture, ni scrupules, pour qui comptait seul l’appât du gain.

Cardinalis Pervertum

Ces tristes personnages s’étaient croisés, à une époque, uniquement pour avoir le plaisir d’égorger quelques infidèles et de leur faire subir les plus atroces souffrances. De nos jours, de tels personnages seraient poursuivis par les hautes cours internationales, mais à l’époque, de tel méfaits servaient les intérêts de leur maître. Le Cardinalis pervertunt ne manquait pas de les rappeler à ses interlocuteurs, lorsqu’il avait en tête de les soumettre ou de s’accaparer leurs biens.

Mais ces mercenaires prêts à toutes les infâmes besognes n’étaient que les jouets de leur maître, qui s’en servait, en abusait, et leur laissait porter la lourde charge de ses méfaits. Le peuple surnomma rapidement ces brutes infâmes du sobriquet de Cornées du Diable. Cela en disait long sur la manière dont ces soldats se faisaient manipuler par ce diabolique Cardinal.

Il faut dire que le cardinal était devenu expert dans la manipulation mentale, qu’il considérait comme un art à part entière. Il avait même écrit des livres qui font encore de nos jours la joie des banquiers, des assureurs et … des escrocs. Il était passé maître dans l’art de se faire passer pour une victime, et de brouiller les idées de ses proies afin de mieux les contrôler.

Le Pervertito Cardinale entretenait également une relation, quasi matrimoniale avec une certaine marquise Luciferia, extrêmement riche, mais qui protégeait son patrimoine des appétits du Pervertito Cardinale comme elle se protégeait de ses manigances. En réalité, elle était la seule personne en ce royaume à savoir sur le Cardinal, suffisamment de choses, qui étaient autant de menaces pour lui. Plutôt que de finir dans les geôles vénitiennes, ou la tête tranchée entre les deux colonnes de la piazzetta, il préférait ce pacte implicite conclu entre ces deux êtres.

Si nous ne savons rien, ou presque, de leur relations intimes, leurs contemporains étaient édifiés de voir comme la marquise fermait les yeux sur les innombrables maîtresses qui tombaient entre les griffes du Pervertito Cardinale, victimes de ces belles paroles et de ses odieux mensonges.

Un jour, l’autre Cardinal, celui qui, après les Sommets de la Discorde, avait réussi à organiser quelques festivités dans le nord de la Savoie, tenta d’organiser de grandes et belles festivités plus au nord, en terres germaniques. Il envoya quelques émissaires, choisis parmi les plus pervers et les plus ignobles de ses Cornées du Diable. Pendant toute la fête, ces mercenaires multiplièrent, menaces, intimidations et promesses que les participants à ces fêtes seraient victimes des pires tortures dans un proche avenir. C’était comme si certaines contrées étaient interdites pour ceux qui n’appartenaient pas à cette bande de gredins qui écumaient une grande partie des royaumes vénitiens.

Cardinalis Pervertum

Il faut dire en effet, que le Pervertito Cardinale n’était pas le seul à abuser du peuple lors de ces réjouissances populaires marquées du seau de Venise et de son célèbre Carnaval. Les festivités masquées généraient de juteux profits à toute une organisation secrète à laquelle appartenait le Pervertito Cardinale, les Cornées du Diable, la Madre di tutte le Stupidità et d’autres malfaisants qui profitaient ainsi de la crédulité et du bon cœur de leurs victimes.

Découvrez la suite des aventures du Pervertito Cardinale prochainement sur notre blog !

Ce récit est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou ayant existé ne serait que coïncidence fortuite.


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