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Tabarnak, c’est quoi cet interprète en langue des signes ?

Publié le 22 décembre 2012 par Stéphan @interpretelsf

Dans la série « mieux vaut en rire qu’en pleurer » après la France, voici le Canada…

Souvenez-vous :
On s’était insurgé devant les ridicules pantomimes de Marianne Dubois, députée française tentant désespérément de traduire en LSF le discours de sa copine Roselyne Bachelot.
On s’était désespéré en regardant le fils d’une amie de Christiane Brunet (candidate UMP) faisant office d’interprète en langue des signes française durant la dernière campagne législative.
Voici que je découvre (grâce à ma collègue Sandrine)  que la France (malheureusement) ne détient plus l’exclusivité de ces bévues.

Ce qui va suivre se déroule au Québec.
Marguerite Blais est une députée, qui s’intéresse et soutient depuis longtemps la communauté sourde. D’ailleurs elle a écrit de nombreux ouvrages à ce sujet : « Quand les Sourds nous font signe : histoires de sourds« , « La culture sourde : Quête identitaires au cœur de la communication« , « Apprendre à vivre aux frontières des cultures sourdes et entendantes« ) et elle milite ardemment pour une plus grande présence de la langue des signes québécoise (LSQ) dans la société.

Aussi a-t-elle logiquement décidé que son message vidéo pour souhaiter un joyeux noël à ses concitoyens serait interprété en LSQ. Mais curieusement elle n’a pas songé à faire appel à un interprète diplômé (pourtant il y en a d’excellents dans la belle province) et elle a pris le premier venu qui s’est porté volontaire pour faire le job.
Hélas ! Le résultat est pitoyable comme le montre cette vidéo :

Les sourds québécois sont bien sûr furieux devant une telle clownerie. Alors, pour souligner le caractère farfelu de cette vidéo ils ont sous-titré ce que tente maladroitement de signer l’homme derrière la députée afin de montrer le non-sens, le décalage avec le discours.

Réponse de la députée à ces critiques légitimes : « Une autre fois, je veillerais à ce que l’interprète soit conforme aux normes. J’ai demandé un interprète et c’est lui qui est venu avec toute sa bonne volonté ».
Bref les mêmes excuses qu’en France : « désolé, je savais pas, mieux que rien, bonne volonté, pas rendu compte… » . 



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