Une semaine de vacances de Christine Angot

Résumé : Un court roman, une audace à couper le souffle, un morceau de littérature dont on ne sort pas indemne. Jamais Angot n'a été si aigue et si bouleversante. 
Un résumé mystérieux, qui ne révèle rien du livre. En suivant un peu l'actualité de la rentrée littéraire, j'avais compris que ce livre parlait de l'inceste. Je l'ai lu en quelques heures, partagée entre l'envie de connaitre la fin et un sentiment nauséeux de voyeurisme. 
Ce dernier roman de Christine Angot décrit purement et simplement les relations sexuelles entre un père et sa fille. Le lien familial  n'est jamais dit explicitement, on le découvre au détour de quelques phrases. On ne connait pas l'âge de la fille, on imagine une lycéenne, une jeune femme.
Quand je parle de description, ce n'est pas imagé. Du début jusqu'à la fin, Christine Angot explique de manière très précise tout ce que cet homme fait subir sexuellement à cette jeune fille. Qui, on le comprend vite, n'a clairement pas envie. Mais elle ne sait pas, elle ne peut pas dire non, prise en otage par une sorte de lien d'amour qui les unit. Elle obéit, soumise, comme une petite fille pourrait obéir à son papa, tout en sachant, au fond d'elle-même, que quelque chose ne tourne pas rond. Pas d'érotisme, mais une pornographie froide, chirurgicale. Et cet homme qui revient toujours à la charge, qui ne lui laisse pas un moment de répit.  Je n'ai pas aimé ce roman. Je ne sais pas si cela est lié au fond ou à la forme. Il est certain que ce livre ne peut pas laisser indifférent. Personnellement, il m'a laissé un goût amer dans la bouche. Sans mauvais jeu de mots.