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Merveilleux

Publié le 08 avril 2008 par Anne Malherbe

Vous vous souvenez, il y a quelques temps, je vous avais fait plancher sur "Qu'est-ce que le Merveilleux?". En fait, c'était pour vous faire travailler à ma place, et à votre insu (évidemment), sur un texte d'exposition, dont le catalogue (ci-contre) est tout juste sorti.
Vous vous souvenez aussi que, l'autre jour, je m'en allais pour la Moselle (et d'ailleurs, j'en suis revenue )...
En fait, je me rendais au vernissage de cette même exposition, intitulée "L'Homme merveilleux", 2e volet d'une série sur le thème du Merveilleux.
Cela se passe au château de Malbrouck (le château qui donna naissance à la vieille chanson de Malbrough s'en va-t-en guerre ..., et que donc j'imaginais garni de très hautes tours — même si ce n'est pas exactement le cas, quoi qu'il y ait des tours, mais pas tout à fait comme je les pensais), à Manderen, en Moselle.
L'exposition, conçue par Christian Debize (par ailleurs directeur de l'école d'art de Metz) reflète la complexité de la notion de merveilleux et montre bien que celui-ci ne se réduit pas à l'univers des fées et des lutins.
On l'approche, par exemple, dans l'état qui se tient entre veille et sommeil, dans des motifs symboliques, comme le miroir et ce qu'on croit voir s'y refléter, dans les déséquilibres et la déraison, dans les fantasmes, et aussi dans l'illusoire nostalgie de l'enfance, faussement innocente.
En voici quelques vues:
La Robe de Poussière (2004) d'Elsa Barbage, robe à taille humaine, effectivement réalisée en fil et en poussière.
Cette objet fragile de Patrick Neu (Sans titre, 2007, cristal et cire perdue, hauteur: 25 cm):

Quelques dessins sublimes de Pierre Klossowski. Celui-ci: Incident sur le quai de Morges, 1977-1978 (crayons de couleur sur papier, 181 x 95 cm, coll. Jean-Paul Jungo, Genève):

Et aussi les poupées de verre de Françoise Pétrovitch, exposées dans la chambre étroite d'une tour, semblable la pièce secrète de Barbe-Bleue, tout un ensemble de dessins d'André Masson, un bronze boursouflé et onirique d'Elmar Trenkwalder, ou encore les très rares graffiti d'Etienne Cournault, qui fut, dans les années 1920, le précurseur méconnu de Dubuffet.
Certes, le château de Malbrouck est loin, dans une espèce de finis terrae à la frontière de trois pays. Mais l'exposition (jusqu'au 31 août) en vaut la peine!

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