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[Critique DVD] God Bless America

Par Gicquel
[Critique DVD] God Bless America

Sans boulot, gravement malade, Frank sombre dans la spirale d’une Amérique déshumanisée . N’ayant plus rien à perdre, il prend son flingue et assassine les personnes les plus viles et stupides qui croisent son chemin. Rejoint par Roxy, lycéenne révoltée , c’est le début d’une équipée sauvage, sanglante et grandguignolesque sur les routes de la bêtise made in USA.


[Critique DVD] God Bless America
"God bless america" de Bobcat Goldthwait

Avec : Joel Murray, Tara Lynne Barr

Sortie le 05 février 2013

Distribué par Potemkine Films

Durée : 100 minutes

Nombre de : 1

Film classé : 12 ans et plus

Le film :

★
★
½
☆
☆

Les bonus :

★
★
★
☆
☆

La naissance d’un serial killer.Ses voisins le hérissent, ils rêvent de les tuer. Des gamins se tabassent et mettent la vidéo en ligne.Fatigué par la bêtise humaine, un monsieur tout le monde flingue sur son passage, tous les gens stupides et méchants.C’est ce que raconte Bobcat Goldthwait à la manière d’une gentille fable, qui déroute. Qu’a-t-il voulu faire, qu’a-t-il voulu dire ? Ce qui me rassure en l’écoutant dans les bonus, c’est que ses intentions ne sont pas plus claires.

A force d’enfoncer des portes ouvertes, et de les refermer derrière lui, le réalisateur pose simplement, voire naïvement,  le problème d’une société qui se regarde le nombril, sans autre forme de procès. Sinon de se flinguer à la première émission de TV-réalité venue.

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Aux Etats-Unis comme ailleurs, elles sont le plus souvent affligeantes, ce que ne supporte plus notre héros, Franck, qui entre révolte et déprime, choisit alors la voie la plus radicale. Aidé dans son nouveau costume de serial killer, par une ado, tout aussi paumée qu’incarne à la perfection. Ils se comparent à Bonnie and Clyde ce qui est une insulte pour le couple mythique, qui avait un peu plus de hargne et de haine à revendre, en s’attaquant aux banques et au pouvoir.

Ici, rien de tout ça, rien qu’un peu de remise en ordre : «  je ne veux tuer que des gens qui le méritent » dit Franck à la gamine qui en dit elle aussi plus qu’elle n’en fait. Une poussée d’acné au milieu de quelques rêves mortifères, et d’un discours quasi moralisateur. Goldthwait trouve en Joel , un vaillant porte-parole, et un excellent interprète.J’avoue que j’ai été à la fois sidéré et impressionné par la  longue diatribe anti-américaine que le héros balance à son collège de bureau : un discours quasi vertueux sur la perte des valeurs et de la civilisation .

god bless america

Après ça le  règlement de compte  que l’on est en doit d’attendre (sans faire pour autant du Oliver Stone)  se transforme en une tendre ballade rédemptrice, qui se terminera, quand même,  par un joli carnage.

Même pas peur, car la comédie est encore dans le registre du réalisateur, dont les idées de mise en scène sans révolutionner le genre, lui donnait un peut je ne sais quoi de palpitant. Comme il n’est pas  question ici de traque policière, mais plutôt d’un concept autour du serial killer improvisé.C’est un film qui parle alors gentiment de la violence, et des  bienfaits d’Alice Cooper sur  la dramaturgie rock. A force d’être démonstratif, il en devient simpliste.

Un bon point :le film bénéficie d’une bande originale de premier choix puisqu’on y retrouve le son des Kinks, d’Alice Cooper, mais aussi l’un des hits de l’actrice et chanteuse Rosemary Clooney, sans oublier des morceaux plus classiques comme « Brahm’s Lullaby ».

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec Bob Goldthwait (15 mn)

Il me semble qu’il a beaucoup de mal pour dire ce qu’il a voulu faire avec son film, dont il parle comme une satire. « Que les gens soient choqués et flippent en regardant mon film, qu’ils hésitent entre rire ou être choqué… » ça lui va bien.« C’est plus patriotique de faire un film qui critique le pays et qui incite les compatriotes américains à se dire «  on pourrait être mieux que ça ».

  • Entretien avec Tara Lynne Bar et Joel Murray (15 mn)

Une causette sur leurs souvenirs de tournage, c’est sympa, mais ça ne tue personne.

  • Le making of (27 mn)

Le réalisateur se reconnaît dans le héros, dit-il en ouverture de cette visite des coulisses, où il évoque aussi «  Chute libre » de Joe Schumacher qui était quand même plus intéressant. Il parle d’ailleurs beaucoup avec les comédiens, et on voit très peu de scènes de tournage.

  • God bless TV (5 mn)

Quelques extraits de TV, édifiants

  • Scènes coupées (2 mn)

Un peu n’importe quoi, plus proche d’un bêtisier


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