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Les 100 fusils

Par Tepepa
Les 100 fusils
100 Rifles
Tom Gries
1969
Avec : Jim Brown, Burt Reynolds, Raquel Welch

Je me suis acheté une télé Samsung UE69ES6300, et pour faire le test je me suis mis un petit western de derrière les fagots. En plus de son écran 69" qui me bouffe la moitié de mon salon, cette télé ultra HD a un mode d'upscaling 400 Hz qui permet d'augmenter la définition de l'image de 64 pixels par pixel d'origine. Ma nouvelle télé, tu lui mets une VHS, tu as la qualité d'un DVD, tu lui passes un DVD, t'as l'impression de regarder un Blu-ray, tu lui colles un Blu-ray, tu te retrouves avec la qualité d'un 4K, et si tu lui balances une source 4K, tu obtiens une image de résolution meilleure que la vraie réalité vraie. C'est bien simple, après avoir regardé Les 100 fusils de Tom Gries, j'ai jeté un oeil à mon fils qui mangeait sa pom'pote dans la cuisine, et j'avais l'impression que la réalité s'était transformée en PAL 8 bits. Ma nouvelle télé invente des détails que le réalisateur n'avait pas escomptés. Alors que je zoomais sur le visage déjà en gros plan de Burt Reynolds, je pouvais distinguer flottant au vent des poils de nez que la caméra de l'époque n'avait même pas capturés. Le son ultra surround de la barre de son intégrée me permettait d'entendre le sang battant aux tempes du noir Jim Brown lorsqu'il se tape scandaleusement Raquel Welch, scandaleusement pour 1969, preuve que les combats d'arrière-garde ne sont pas si vieux que ça. J'appuyais ensuite sur la touche 3D de ma télécommande, qui permet de tridimensionner en temps réel n'importe quelle source 2D, et mon salon se retrouvait soudain environné par la poussière d'Almeria, Burt Reynolds sortant de l'écran, avec ses poils de nez flottant vers moi, le film prenant alors une toute autre dimension. Impressionné j'étais ! 


Les 100 fusils

Ce que ma nouvelle télé ne pouvait pas faire cependant, c'était changer mes préférences hormonales. Raquel Welch m'a toujours fait autant d'effet qu'un bout de bois ramolli dans un aquarium oublié. Brigitte Bardot, pareil. Allez savoir pourquoi parfois on ne va pas dans le même sens que la majorité. Ça m'arrive fréquemment, on est entre mecs, assis à se raconter des conneries et tout d'un coup il y a des murmures, comme un flottement, des sourires entendus dans le groupe, et là il faut comprendre qu'une nana canon vient de rentrer dans la pièce. Alors je me retourne évidemment pour la voir, je la cherche, je regarde partout, mais je ne la trouve pas. Ne comprenant pas, je finis par repérer une blonde assez grande, au visage quelconque, avec d'assez gros seins, et je reste ahuri, incapable de m'expliquer ce qui a ainsi pu chez cette fille mettre en émoi mes estimés camarades. C'est exactement l'effet que me fait Raquel Welch, même avec deux fois plus de pixels que d'habitude. On va me dire que je suis trop jeune pour être sensible au style des années 60, mais ce n'est pas ça,  par exemple, donnez moi Claudia Cardinale et ses yeux à damner un sein,  je fais ma valise tout de suite.  Donnez moi Grace Kelly, et ses lèvres parfaites,  je demande l'exil fiscal sur le Rocher. Bref, ça me rend triste pour toutes les filles bien gaulées de la Terre, même si elles ont tout comme il faut là où il faut, il n'est pas impossible que l'homme de leur vie le jour où elles le rencontrent soit totalement imperméable à leur charme, et il faudra qu'elles se rabattent sur leur choix numéro deux.

Pour revenir au film, il est bien. Il participe de façon notoirement efficace au génocide de l'armée Mexicaine entrepris minutieusement par le western de ces années là. Ça devrait suffire je pense à vous le faire acheter illico. 
Les 100 fusils

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