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ENArchie française !

Par Laporteplume
ENArchie française !La classe politique française révèle une nouvelle fois son vrai visage !Le combat imbécile des chefs pour la présidence d’un parti (aujourd’hui l’UMP - Union pour le Mépris du Peuple ?- hier…), sous couvert de comédie démocratique, montre comment des individus, tous sortis du même moule à manqué, l’ENA, sont prêts à humilier un pays tout entier pour satisfaire leur pathologique ambition. Ces gens-là (comme d’autres hier !) prétendent vouloir servir la France…En réalité, ils se servent de la France !Toute leur énergie est mise au service de la conquête du trône, toute leur générosité ( ?!?) offerte à leurs courtisans, eux-mêmes avides de pièces d’or que leur lancera le nouveau monarque, toute leur haine assortie d’insultes jetée en public à la face de leurs rivaux, eux-mêmes experts en noms d’oiseaux !Tout leur temps se passe dans la bulle dorée qu’ils occupent à longueur d’année, parfois depuis leur naissance, à vouloir en gagner le centre immobile, à en fuir les extérieurs laborieux dont pourtant ils s'approprient les fruits du travail pour… s’en nourrir !Ils s’épanouissent dans leurs quartiers généraux, beaux quartiers des belles villes indemnes de logements sociaux, insonorisés et pleins comme des œufs de la rumeur flatteuse des soupirant(e)s ; ils s’y reproduisent, s'y multiplient, s’y cultivent entre eux aux mêmes engrais, s’y donnent chaque jour l’illusion d’être le TOUT au milieu de rien.Et, quand ils osent en sortir, c’est pour se faire porter en chaise roulante blindée à vitres fumées dans ces lieux clos où l’on parle-ment, loin des soucis de la vie matérielle et des misères du monde, mais proches des porteurs de micros et des yeux noirs de caméras au front rouge de honte.Tandis que ces élites autoproclamées dégustent du foie gras aux truffes en se chamaillant dans les palais nationaux, le peuple, lui, se nourrit de miettes (quand il peut encore se nourrir), se soigne d’expédients, en redoutant déjà les effets de l’hiver annoncé ! Tandis que, sous leur regard bienveillant, leurs amis (eux-mêmes parfois) planquent derrière les frontières une fortune expatriée, donc défiscalisée, le contribuable de base trinque ! Tandis que Paris s’amuse à la folie, la province souffre !Tous, toutes couleurs de l’arc en ciel confondues (rouges, orangés, jaunes, verts, bleus, indigos, violets…) anesthésient les citoyens avec des primes, des promesses, des assurances que, demain, on rasera gratis, des sourires de confiseur fier de ses pommes d’amour, des incantations proches de cantiques antiques, des œillades dans les étranges lucarnes, des histoires de pain au chocolat, des jeux débats et conférences de presse aux dés pipés, des projets de mariage et de bonheur éternel, des pointes d’humour qui voudraient parfois faire croire qu’ils ont de l’esprit.Mais, tandis que ces élites autoproclamées se jouent ces tristes comédies, balayent la pauvreté d’un revers de manche en nous assurant que le pays n’a jamais été aussi riche (la preuve, disent-ils : « le niveau d’épargne des Français(e)s bat tous les records, les livrets A débordent ! ») on dort dans des cartons sur les boulevards… on s’achète trois mètres de corde dans certaines campagnes paysannes et repère la poutre assez haute dans la grange pour s’y suspendre le jour où l’huissier deviendra trop pressant… on vérifie que la fenêtre du salon est à bonne hauteur d’étages pour en finir le moment venu, sans ascenseur ni escalier, le nez au ciel, les bras en croix… on compte et recompte la monnaie sur la table de la cuisine en se demandant si les enfants auront encore du lait à la fin du mois… on enterre dans un désert rural un nouveau-né mort entre le domicile de sa mère et la maternité trop lointaine… on voit le chômage s’abattre sur les familles comme un insatiable oiseau de proie… et, au même moment, les actionnaires du « CACA rente » tourner de vertigineux bonheur, comme des derviches devenus fous, sur des tas d’or de plus en plus impressionnants.Et, le ridicule ne tuant décidément pas, ces élites autoproclamées exhibent leurs muscles sur des scènes de foires internationales, pour terrifier puis faire rentrer dans le rang tous les mal-lavés qui salissent le monde au quotidien, leur donner des leçons de maintien et de bonnes manières, leur rappeler ce que sont les Droits de l’Homme. Tous ces « Monsieur Propre », la boîte à lessive magique en main, s’affairent en Afghanistan, en Lybie, au Mali, en Syrie, en Palestine, en Israël, en Irak, en Iran… oubliant que, chez nous, les Corses sont en marche vers la tombe de leur trentième mort en un an, que les armes se vendent et s’achètent chez eux plus facilement qu’un pain au chocolat, que dix affaires criminelles sur cent seulement sont élucidées !Le ridicule ne tue plus !L’école de la République nous enseignait autrefois que, avant de dénoncer la paille qui encombre l’œil du voisin, il faut retirer la poutre qui aveugle le sien ! Elle nous disait aussi, cette bonne vieille école de la République, que, avant d’aller donner des leçons de propreté à l’autre, il faut déjà se savonner soi-même, être propre sur soi, et avoir balayé devant sa porte !Mais c’était l’école de la République, pas… l’ENA !Si elle est désastreuse pour l’image de notre pays, et redoutablement méprisante pour son peuple, cette lutte à mort à coups de poignées de voix (toutes aussi incertaines les unes que les autres) que se livrent aujourd’hui quelques saltimbanques énarchiques qui se prennent pour des chefs d’Etat a au moins ce mérite : exaspérer davantage encore un peuple qui en a marre de souffrir pour et par eux, qui n’en peut plus de leurs mensonges, manipulations, abandons, transferts de responsabilités et de charges, flagornerie, flatteries et menaces, et le pousser à libérer sa colère, un jour… bientôt peut-être !Ce jour-là, qu’ils auront engendré eux-mêmes, sur son balcon à garde-fous dorés, surplombant des foules devenues redoutables, l’un d’entre eux, ignorant de l’Histoire qu’il aura fait supprimer des programmes scolaires, pourra murmurer comme, autrefois, un certain roi Louis : « C’est une émeute ? » Alors, peut-être se trouvera-t-il, dans son entourage, un courtisan poudré moins sot que les autres, ou moins pleutre, qui osera répondre : « Non, Monsieur le Président ! C’est… une révolution ! »Peut-être !Ce jour-là, gens des élites autoproclamées, il sera trop tard pour vous découvrir un cœur dans la poitrine, et tenter de vous remettre sur les épaules la tête que vous aurez déjà jetée vous-même dans la sciure ! Prudence, gens des élites autoproclamées qui ne connaissez de l’usine, du chantier, de la terre, de la rue, de la vie… que ce que vous en ont dit des livres menteurs choisis par d’autres élites… Prudence ! Le feu est redoutable à proximité d’une poudrière. On n’y joue pas impunément avec des allumettes !Pensez un peu à celles et ceux qui, par leur travail quotidien, vous donnent les moyens de… les mépriser.A bon entendeur…Salut et Fraternité !

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