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Anna and the French Kiss de Stephanie Perkins

Par Kllouche

Couverture Anna and the French Kiss
  • Informations:

Editeur: Dutton

Publié en 2010Lu en VO372 pages


  • Résumé:
Anna is looking forward to her senior year in Atlanta, where she has a great job, a loyal best friend, and a crush on the verge of becoming more. Which is why she is less than thrilled about being shipped off to boarding school in Paris—until she meets Étienne St. Claire: perfect, Parisian (and English and American, which makes for a swoon-worthy accent), and utterly irresistible. The only problem is that he's taken, and Anna might be, too, if anything comes of her almost-relationship back home.As winter melts into spring, will a year of romantic near-misses end with the French kiss Anna—and readers—have long awaited?
  • Mon avis:
Anna and the french kiss est un livre qui a fait énormément de bruit depuis sa sortie et qui continue à en faire. Rare sont les lecteurs anglophones ne l'ayant toujours pas lu. Et comme les critiques sont extrêmement positives sur ce livre, je me suis dit que j'allais aussi m'y mettre.


Malheureusement, mon ressenti ne va pas dans ce sens. Globalement, j'ai trouvé ce roman cliché et (très) long.
Déjà, le livre part avec un sacré handicap pour nous, lecteurs français: le titre et la couverture. Quel éditeur français oserait appeler un bouquin Anna et le 'french kiss'? Aucun. Ou en tout cas, j'espère vraiment que celui qui achètera les droits pour sa traduction ne fera pas l'erreur de laisser ça comme tel. Pour un français normalement constitué (enfin j'espère), ce titre n'est absolument pas attractif. Idem pour la couverture: deux adolescents assis sur un banc avec, en fond, la tour Eiffel. Impossible de faire plus cliché.
A l'intérieur, nous découvrons Anna, une jeune adolescente américaine contrainte par son père d'aller suivre pendant une année sa scolarité dans un lycée de Paris. Elle se sent désespérée de devoir quitter sa meilleure amie et son -presque- copain. De plus, elle est effrayée à l'idée de vivre seule dans un pays dont elle ne parle même pas la langue. Une fois sur place, elle va découvrir que finalement, Paris n'est pas si inintéressant, que d'autres lycéens sont plutôt sympas, et qu'Etienne St Claire est un véritable canon qui parle avec un accent trop craquant. Là est la clef de l'histoire.
Le premier problème de ce roman est à mon sens le manque de structure chronologique. Le bon premier quart ne retrace que le premier d'école d'Anna alors que le dernier quart quant à lui retrace ce qui se passe dans les six derniers mois. Au début, on a l'impression que ça traine, qu'il ne se passe rien, alors qu'à la fin tout s'accélère. C'est comme s'il fallait absolument qu'Anna et St Clair ne forment un couple qu'à la fin de l'année scolaire. Toujours au niveau du rythme, j'ai vraiment ressenti des longueurs tout au long du livre. Déjà l'intrigue ne méritait pas de s'étaler autant dans le temps. Il ne faut pas un an entier à deux jeunes adolescents qui se tournent autour dès la rentrée pour finalement se mettre en couple. La trame ne comportait pas non plus suffisamment d'éléments secondaires pour pouvoir étoffer l'intrigue principal et lui donner de la substance. Du coup, on a une impression de vide, qui entraine inévitablement l'ennui.
Par contre, je ne nierai pas avoir ressenti des papillons dans le ventre quand leur relation se corsait un peu. Dès qu'il se passait quelque chose, ça fonctionnait. Qu'ils se disputent, qu'ils dansent ensemble ou qu'ils s'embrassent, on est à fond avec eux, plongées dans l'histoire, pantelantes, en attente de la suite des évènements. L'auteur a une réelle capacité à transmettre des émotions, particulièrement lorsqu'elle touche notre cœur de midinette.
J'ai bien aimé où l'action se passe. Paris. La tour Eiffel, l'arc de Triomphe, le Quartier Latin, Notre-Dame-de-Paris. Que des lieux auxquels je suis très familière et que j'ai pris plaisir à retrouver dans ma lecture. L'auteur aurait pu choisir des monuments un peu moins célèbres, histoire de faire découvrir aux lecteurs des endroits insolites, mais on peut facilement passer sur ce point. Après tout, pas sur que les adolescents américains soient seulement capable de situer la France sur une carte.
Enfin, ce roman se lit vite, sans doute parce que le style de l'auteur est très simple. Trop simple à mon goût, car je n'ai pas ressenti de challenge à lire un livre en VO. J'aime bien quand il ya de petites difficultés au niveau de la langue, un vocabulaire un minimum riche et varié.  Là, je n'y ai vu aucun défi. Parce que c'est un roman destiné à des adolescentes ne veut pas dire qu'on est obligée de pondre un texte aussi basique que ça.
> En bref, je ne suis que moyennement convaincue par ce livre. Trop d'éléments m'ont gênée pour en apprécier la lecture. Il est fortement possible que le lectorat anglophone est été conquis par le charme parisien. Or, quand on vit à Paris, tout cet aspect joue en sa défaveur. Je déconseillerais donc ce roman aux parisiennes, mais les autres, tentaient le coup!Retrouvez d'autres avis bien plus positifs ICI6,5/10

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