- Informations:
Editeur: Robert Laffont (collection R)Paru le 10 septembre 2012 434 pages17,90 Euros
- Résumé:
- Mon avis:
En premier, le choix des noms des personnages ne m'a pas paru judicieux. Anaïa et Eidan sont juste imprononçables. J'ai fini par lire dans ma tête Anaïs et Ethan, d'où ces noms sont de toute évidence tirés. D'ailleurs, j'imagine que l'auteur trouvait ces deux noms trop communs, trop utilisés dans la littérature (et c'est complètement vrai!). C'est pourquoi, elle a préféré faire dans l'original et en inventer d'autres. Pas très concluant... Et puis, c'est quoi cette façon d'écrire Enry? Il aurait mieux valu pour elle de chercher plus de simplicité, peut-être taper dans des noms français plus anciens, ça aurait collé parfaitement à l'histoire. En plus, on a la chance d'avoir une auteure de young-adult française publiée, ôtant l'exploiter à fond !
Autre aspect gênant dans la lecture, le résumé de l'éditeur en quatrième de couverture couvre plus des trois premiers quarts du roman. Dans les 320 pages qui débutent le récit (sur quatre cent quarante), il ne se passe quasiment rien: pas d'action significative, pas de révélation, juste la mise en place des personnages et du cadre. Il faut attendre les dernières pages pour découvrir ce qu'on savait déjà avant même d'avoir commencé à lire (merci le titre!^^). Cela annihile forcément directement tout suspens. En fait, ce roman souffre des problèmes habituels d'un premier tome: long à se mettre en place, trop peu d'informations dévoilées et du mouvement uniquement dans la toute fin.
Les fins de chapitres en version facebook ne m'ont pas trop bottées non plus. Sûrement que c'est trop djeunz, je ne saurais pas dire, mais ça m'a plus énervée qu'autre chose. Ce n'est pas un format agréable à lire et ça ne fait vraiment pas "sérieux".
Alors avec tous ces défauts, qu'est ce qui a fait que j'ai apprécié ma lecture?
D'abord, parce que ça se passe à la fac. Les héros ont entre 18 et 20 ans, ce sont de vrais "jeunes adultes". Presque comme moi en fait... Les adolescentes superficielles et autres pom-pom girls des lycées américains commençaient à me lasser sérieusement. C'est beaucoup plus mature, et les préoccupations de notre héroïne m'ont parue bien moins égocentriques. Je me suis sentie assez proche d'Anaïs. En emménageant dans une nouvelle ville et en débarquant à la fac, il y a forcément des changements dans sa vie. D'abord, elle abandonne sa meilleure amie Juliette et son meilleur ami/amoureux gay, Simon. Elle se fait de nouveaux amis qui prennent le pas sur les anciens, Garance, Marha, Eidan et Enry. Ensuite, elle délaisse la musique classique pour mettre ses talents de violoncelliste au service d'un groupe de rock. J'ai aussi eu l'impression qu'elle était plus indépendante que quand elle était parisienne. Même si ses parents sont très peu présents dans le roman, j'ai eu la sensation qu'il n'était pas toujours facile pour elle de ne pas pouvoir compter toujours sur eux.
Enfin, c'est l'originalité de la fin qui nous fait vraiment apprécié ce roman. On y a vu venir depuis le début, mais ça n'a pas d'importance. L'idée est bonne, nouvelle et bien amenée. Il a fallu du temps pour en arriver là, je me suis demandée si ça valait le coup, et en fait oui complètement! Certains seront surement déçus par la fin mais pas moi! Mais je ne peux pas trop vous en dire, mieux vaut ne rien révéler...
> C'est sans aucun doute le roman de la collection R qui m'a parue correspondre le mieux à leur ligne éditoriale. Des jeunes adultes qui paraissent leur âge sans trop en faire, un univers fantastique originale et prenant, tout en restant dans de la littérature faite pour se détendre, ça correspond tout à fait à ce qui nous était promis. Par conséquent, je ne peux que vous le recommander chaudement !
8/10