Magazine Cinéma
Neon City : Film de science-fiction canadien tourné quelque part dans les Rocheuses entre Jasper et Banff. Neon City est populaire pour la dernière participation cinématographique de Lyle Alzado, décédé d’un cancer peu de temps après la sortie du film. Film post-apocalyptique qui copie de façon éhontée The Road Warrior, Neon City n’est pas bon mais il est loin d’être mauvais. La direction photo est impeccable pour se genre de production et elle élève le film pour lui donné un aura de film bien foutu malgré son budget. Michael Ironside est excellent dans un de ses seuls rôles principaux sur une carrière de plus de 35 ans. Bravo Michael. Le film est divertissant et pas aussi stupide que l’affiche le laisse croire. Probablement le meilleur clone de The Road Warrior. Il y a tout de même quelques scènes risibles mais bon, je ne vais pas m’acharner sur le testament cinématographique de Lyle Alzado.
Ator II : Ator II est la suite de Atorque je n’ai jamais vu mais ce n’est pas grave, je n’était pas perdu. Ator est un gars hyper musclé, un douchebag d’une autre époque, sans les tattoos mais avec une épée. Il décide d’aller délivrer quelqu’un ou battre quelqu’un ou les deux ou ni un ni l’autre mais en tout cas, il se bas contre un gros serpent en caoutchouc qui ressemble à un gros bas. Les techniciens semblent avoir de la difficulté à bien faire bouger le serpent/bas pour lui donner un semblant de réalisme, la lumière est donc un peu trop tamisée pour éviter que le spectateur ne s’aperçoive des déboires des techniciens et pour ainsi les laisser croire qu’il s’agit vraiment d’un gros serpent. C’est ça, la magie du cinématoscope.
Ator III : Ator III est le mal aimé de la série. Allez savoir pourquoi? Les 4 film semblent assez identiques à tout point de vue. Et c’est le cas.
Cashback : J’avais beaucoup aimé à sa sortie ce film de Sean Ellis qu’il avait adapté de son propre court-métrage qui lui avait valu une nomination aux oscars En le réécoutant, on s’aperçoit que les mauvais raccords au montage sont multipliés au point d’en faire un « drinking game ». L’humour ne fonctionne plus même si le film n’est pas si vieux mais le cinématographie est belle et Ellis, photographe de profession, à mis l’emphase là-dessus. Les acteurs principaux sont sympathiques, certains rôles secondaires un peu trop caricaturaux pour faire rire mais le film demeure pseudo-romantique et est parfait pour la St-Valentin, même si la St-Valentin est dans plus de 3 mois…
Tetsuo The Bullet Man : Pas vraiment la suite des deux autres mais quand même un peu mais pas vraiment, Tetsuo The Bullet Man est la preuve que Shin’ya Tsukamoto devrait arrêter de faire des films dans ce genre. C’est que pour moi, il n’y a aucune différence entre Tetsuo, Tetsuo 2, Bullet Ballet, Tokyo Fist et celui-ci. Ce sont tous le même film. Oui, d’un point de vue imagerie/montage/cinématographie, c’est cool mais bon, une fois c’est assez. Heureusement Tsukamoto à fait autre chose dans sa carrière mais une fois de temps en temps il revient à ce genre cyber-punkesque qui l’a rendu célebre. La maitrise formelle est indéniable mais le plaisir est introuvable.
Havoc : Havoc c’est un peu une version 21e siècle de Kids mais en moins bon, en moins réussi et avec un groupe spécifique d’adolescents : les ados riches de L.A. qui s’emmerdent. Le film est surtout connu pour le fait que l’on peut y voir les (beaux)seins de Anne Hathaway mais sans avoir à se taper une intrigue de cowboys qui s’aiment. Écrit par le l’auréat d’un oscar Stephen Gaghan, Havoc est porté par de solides performances d’acteurs surtout Hathaway et Freddy Rodriguez en gangsta’ latino. Le film décrit bien le milieu qu’il met en scène mais demeure une peinture à numéro sans être convaincant. Le film de Larry Clark est toujours la référence dans le genre (sauf pour son intrigue poussé de SIDA).
Hanger : Ryan Nicholson est le roi du film trash. J’ai l’impression qu’il se trouve drôle. J’ai l’impression que les gens le trouve drôle. Hanger c’est un peu une façon de repousser les limites du bon goût mais comme son Gutterball, le film précédent de Nicholson, on repousse les limites dans une intrigue qui n’en demande pas tant. Il y a vraiment trop de plans de vagin dans Hanger. Il y en a un qui est particulièrement repoussant (un plan, pas un vagin) où le protagoniste entre un cintre dans le vagin de la fille pour faire un avortement (d’où, j’imagine, le titre du film). Il y sort un bébé avec son cordon ombilicale et son placenta. Inutile de dire que le protagoniste n’a rien d’un Vera Drake. L’intrigue nous présente le bébé avorté qui n’est pas mort et est maintenant ado et se tient avec sa gang de gens défigurés (pourquoi pas). Des gens meurent, des seins nous sont présentés (et des vagins), des scènes de sexe plates s’accumulent mais il y aussi des gens qui se font chier dans la gueule avant de se faire écraser le crâne par une botte, sans oublier le gars qui se fait pénétrer par un pénis (on dit un viol) dans l’orifice de son ilestomie. On dira ce qu’on voudra, Frank Hennenlotter faisait des films sympathiques, Nicholson, pas mal moins.
Dracula 3000 : 3000-ième adaptation du roman de Bram Stoker, Dracula 3000 est la suite des 2999 autres. On a enfin compris que pour réussir une adaptation de Dracula, on devait situer l’intrigue du Prince de Transylvanie sur un vaisseau spatial un peu comme on l’avait fait de façon magistrale avec Hellraiser 4, Lepreachun In Space, Moonraker et Jason X. Dracula 3000 à tout pour lui, des décors recyclés d’un film beaucoup plus dispendieux, des effets spéciaux fait sur un ordinateur, un montage approximatif fait avec un programme de montage sur un ordinateur, un cast d’acteurs bétons (Coolio, Zeus, Erika Eleniak et Casper Van Dien), un acteur personnifiant le prince des ténèbres de façon soporifiquement hilarante, etc… Les dialogues ne sont pas seulement une vraie farce mais la manière de les livrer aussi Van Dien donne l’impression qu’il est un héro romantique un peu farceur et un tantinet coquin. Le film se termine sur une scène à l’humour douteux ainsi qu’une explosion assez mal chié par l’équipe des techniciens en effets visuels qui visiblement n’ont aucune idée de ce à quoi ressemble une explosion.
Emmanuelle VS Dracula : C’est un peu le contraire de Bleu nuit, dans le sens où il y a beaucoup de sexe dans le film mais on n’aimerais qu’il y en ait moins… Le gars qui joue Dracula ressemble à un vendeur de voiture de Repentigny sans le charisme. Les filles sont toutes à poil et jouissent fort. Il y a un intrigue vampiresque mais pas vraiment puisque 89 des 90 minutes du film sont remplie de poitrines feminines.
Hell Comes To Frogtown : La carrière cinématographique de Roddy Rowdy Pipper se limite au classique They Live mais en fouillant un peu sa filmographie remplie de navets on s’aperçoit que Hell Comes To Frogtown est un simili-film culte. Tourné en Afrique avec des acteurs sans grand talent Hell Comes… peut devenir un plaisir coupable. On nous raconte une histoire où des femmes doivent absolument enfanter pour la survie de la race et qui d’autre que Rowdy Pipper, mâle alpha par excellence(il fut une vedette de la WWF après tout) pour les ensemencer. Mais voilà, il devra se battre contre des hommes-grenouilles, repousser les avances sexuelles de sa patronne d’avec qui il tombera amoureux et se vider les testicules dans toutes sortes de femmes sans oublier les calambours à double sens qu’il utilisera sans cesse pour divertir les spectateurs. Ce film a généré 4 autres suites que je n’ai pas vu mais connaissant mon goût pour le risque et l’aventure…
Feast 2 : Sloppy Second : Suite de Feast, film produit par Miramax Dimension dans un moment où la compagnie se voulait plus gore, Feast 2 pousse un peu plus son humour bidon trash mais se perd dans une intrigue inexistante et crissement mal mise en scène. John Gulager, gagnant de Project Greenlight (téléréalité produite par le couple Damon-Affleck, où le gagnant se voyait réaliser son premier film hollywoodien) et fils de Clu, se spécialisant dans le film trashgorecomédique croit qu’un film se contente de gags douteux et de femmes poitrinées. Feast 2 se croit vachement cool en nous montrant des suicides girls les seins à l’air et des nains gangta’ latinos alors que le film est tristement inoriginal, maladroitement joué par des acteurs assez moyens. Mais le pire est sa mise en scène, Gulager n’a aucune idée de comment raconter une histoire mais a encore moins d’idée à comment la mettre en images pour que ce soit cohérent, brisant parfois la règle du 180 degré par amateurisme plutôt que par rebellion des règles établies. Le montage est tellement approximatif que certain plans ne durent que 15 ou 16 frames, non pas pour donner un semblant de dynamisme mais par manque d’inserts, par manque d’images pour nous faire comprendre l’action. Comme si Gulager n’avait pas fait de storyboard ou n’avais aucune idée de ce qu’il faisait. Le fameux : on va arranger ça en post-prod, n’a jamais été aussi vrai mais n’a jamais été aussi peu efficace. Le tout devient un désastre d’incohérence où certains personnages apparaissent pour ne revenir que beaucoup plus tard, où certains autres personnages meurent sans affecter le spectateur mais surtout sans affecter les personnages. Tout est filmé d’un peu trop près, les green screen sont assez évident, le budget microscopique aussi (il n’y a que 3 cadavres dans la rue). Les gags gores sont peu drôles mais très gore ( un bébé se fait lancer et écrapoutre), les effets CGI sont passables mais cache plusieurs lacunes de la mise en scène. Gulager essaiera de faire mieux avec Feast 3 et Piranha 3DD.
22 mei : Magistralement filmé et beau 22 mei est onirique et pseudo-poétique mais le sujet n’en demande pas tant. Le film fini par lassé à la longue à cause surtout d’un manque de point de vue ou d’un manque de quelque chose à dire. 22 mei raconte l’histoire d’un gardien de sécurité dans un centre commercial qui est victime d’une explosion par un extrémiste. Le gardien reconstitue la scène dans sa tête et se met à rencontrer le fantôme des victimes. Se déroulant dans un monde qui ressemble beaucoup plus à un rêve remplie de poussière qu’à la réalité le protagoniste est remplie de remords et de culpabilité puisqu’il n’a pu arrêter le coupable avant son délit, il le recherche donc dans les décombres et dans la rue. Sorte de pseudo métaphore sur la culpabilité du peuple et le pardon facile de la société face aux actes d'extrémistes sans jamais leur en vouloir, 22 mei se contente d’être impécablement beau et ne dévellope pratiquement pas son message.
Absurd : Suite inutile à l’inutile Anthopophagus, Absurd suis encore une fois le personnage joué par Georges Eastman mais cette fois, dans un hopital plutôt que sur une île grec d'où il a été rescapé après le premier film. Il tue des gens avec des scie et des haches. C’est un hopital un peu spéciale où il y a une scie-sauteuse et toutes sortes d’outils.
Burn Hollywood Burn : An Alan Smithee Film : À Hollywood, quand un réalisateur est insatisfait du produit final puisque sa vision d’auteur à été violé par les producteurs, il a droit d’enlever son nom du film pour le remplacer par un pseudonyme : Alan Smithee. Burn Hollywood Burn raconte l’histoire farfelue d’un réalisateur qui se nomme pour vrai Alan Smithee et qui désire enlever son nom du film qu’il a fait. Mais comme il a le nom du pseudonyme… La grosse blague avec ce film écrit par Joe Eztheras, c’est que Arthur Hiller, le réalisateur, à enlevé son nom du produit final. Burn Hollywood Burn An alan Smithee film est donc un film réalisé par Alan Smithee. En le revoyant pour la première fois depuis sa sortie, mon opinion du film n’a pas changé, c’est un mauvais film : sorte de comédie sur Hollywood et sa façon de produire des films sans âme. Par contre, le problème, outre des acteurs qui jouent gros et une mise en image très télévisuelle, est l’humour très hermétique. Si on ne travaille pas à hollywood, si on n’est pas un producteur hyper puissant, on a l’impression que le film ne nous concerne pas, que les insides jokes ne sont pas pour nous. Il s’agit donc d’un film hollywoodien pour les hollywoodiens. Un bien petit cercle d’êtres humains, si vous voulez mon avis. De plus, certaines références sont carréments d’une autre époque même si le film n’a pas 15 ans. Chuck D perd son temps dans sa seule prestation cinématographique. Dans un autre registre And God Spoke est une parodie beaucoup plus réussie de la machine hollywoodienne même si le film se concentre sur le tournage d’un film alors qu’ici on se perd dans le « behind the scene », chose qu’on ne comprend pas toujours et qui nous éloigne donc de l’humour du film et de ses personnages détestables.