Les hommes sont attirés par les femmes qui leur ressemblent

Qui se ressemble, s’assemble mais plus encore !

Mercredi 20 novembre 2012, alors que j’étais à ma réunion mensuelle en tant que Twittos au Mardi de l’Espace avec le CNES, une de mes « collègues twittos » qui connait un peu le style de mon blog, me fait passer un communiqué de presse national sous embargo jusqu’au Mercredi 21 novembre – 23h00. (Ndlr : Les journalistes ont interdiction d’écrire sur le sujet avant cette date). Vous imaginez alors mon excitation d’être lectrice en avant première d’un communiqué sorti tout droit du CNRS…

Effectivement, difficile de faire mon indifférente face à un sujet aussi girly que celui-ci : « Les hommes sont attirés par les femmes qui leur ressemblent ».

Et oui, triste vérité, mais c’est ce que nous confirme Jeanne Bovet à travers cet écrit : « Les hommes trouvent plus attirantes les femmes avec qui ils partagent certains traits du visage ». Cette étude réalisée à Montpellier « renforce la théorie de l’homogamie (1) – selon laquelle les individus recherchent un partenaire sexuel qui leur ressemble – en l’étendant ici à des traits génétiques ».

Comme dans nombreux de mes articles sur la séduction autant chez les femmes que chez les hommes, je me suis toujours appuyée sur des études qui avaient été réalisées sur les phéromones, la fertilité, les hormones, etc… Cette fois-ci, on parle bien de ressemblance physique !

Lors de l’expérience menée ici, deux hypothèses ont été annoncées :

La première : L’homogamie – « Les individus ont parfois tendance à aller vers des partenaires potentiels qui leur ressemblent ».

La seconde : « L’incertitude de la paternité […] un homme préférera les yeux bleus ou les lèvres fines, qui sont des caractères récessifs (2) par rapport aux yeux marron ou aux lèvres épaisses. Ceci, afin de pouvoir reconnaître chez l’enfant, leurs propres caractères ».

Les chercheurs ont alors rassemblé une 100ène d’hommes :

Le premier groupe d’hommes devait choisir les visages de femmes les plus attirants dans un panel de photos.

Le deuxième groupe, toujours composé uniquement d’hommes devait quant à lui, choisir parmi les visages féminins créés sur ordinateur (ci-dessous).

Résultats : « Les hommes choisissent de préférence les visages avec lesquels ils partagent certains traits ». Cependant, pour répondre à la seconde hypothèse « Ils ont choisi celui avec lequel ils partageaient au moins un trait dans 37% des cas. En revanche, aucune évidence n’est venue conforter l’hypothèse de l’incertitude de la paternité ».

Afin d’approfondir l’étude, les chercheurs sont allés encore plus loin dans l’expérience. « Ils ont analysé des photos de couples dans la vie, ayant au moins un enfant. Ceci, afin de savoir si ces préférences avaient une influence réelle sur le choix du partenaire ». J’aurais envie de traduire cela par : choisis un bel, ou une belle femme, il ou elle te fera de beaux enfants qui te ressembleront ! Et pourtant ! L’étude n’est pourtant pas si loin de la vérité car « Les résultats montrent que, là aussi, les conjoints ont plus de traits du visage en commun que deux individus pris au hasard dans la population ».

Il est évident que l’étude réalisée répond aux deux hypothèses énoncées plus haut. Cependant,  les chercheurs de l’Isem ne s’arrêtent pas là, ils souhaitent répondre encore à de nombreuses questions sur le sujet, notamment : « La descendance issue d’un couple relativement proche génétiquement présent-t-elle un avantage ? Il reste aussi à déterminer si ce phénomène est local, propre à l’Occident, ou s’il a lieu au sein d’autres cultures ? C’est ce que les chercheurs de l’Isem voudraient désormais étudier ».

Mais qui se ressemble, s’assemble t’il vraiment ?

Je me faisais la réflexion le mois dernier quand je fixais un couple dans le métro. Cela m’a sauté aux yeux de remarquer, qu’effectivement, les couples s’assemblent physiquement.

Même forme du visage, des yeux, du nez, des lèvres, des cheveux… souvent, ce sont des petits détails que l’on ne remarque pas au premier coup d’oeil, mais parfois on se dit : « ils pourraient être frère et soeur ».

Comme dit l’étude, si nous sommes réellement attirés par une personne qui nous ressemble et visiblement, c’est le cas, j’avoue avoir un peu peur ! Si par exemple, une personne se trouve laide, est-ce qu’elle ira vers une personne laide ? Ou alors, celle qui se trouve belle alors qu’elle ne l’est pas se tournera vers un bel homme, qui finalement ne voudra pas d’elle, puisque lui-même recherche une femme aussi belle que lui, et inversement ?

Si nous recherchons inconsciemment ce type de ressemblance pour rencontrer la bonne personne, et bien je pense que nous sommes célibataires encore pour un petit bout de temps ! Il est évident qu’à partir d’un certain âge, on sait ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas chez le sexe opposé, on a certain critères rédhibitoires et d’autres que l’on refuse d’abandonner, mais au point d’être attiré par une personne qui nous ressemble me semble presque troublant… Ce qui pourrait m’amener sur un nouveau sujet : Nous avons tous une part de féminité ou de masculinité au fond de nous ! Une question, peut-être que les chercheurs de l’Isem devrait se poser pour approfondir leurs recherches sur la l’attirance entre les hommes et les femmes ?

Et vous, ressemblez-vous à votre moitié ? Ou à l’un(e) de vos ancien(nes) conquêtes ? Je suis curieuse de connaître votre avis sur la question…

Glossaire :

(1) L’homogamie est le fait de rechercher un conjoint dans le groupe social auquel on appartient, c’est-à-dire un conjoint dont le niveau social est équivalent au sien. On parle aussi d’homogamie de religion, de culture, d’opinion politique, d’âge, etc. 

(2) Récessif : gène qui porte une caractéristique qui n’apparaîtra que dans certaines circonstances.

Sources : Communiqué de presse National / 20 novembre 2012 @JeanneBovet chercheur au CNRS / Publié dans PLoS One le 21 Novembre 2012. Etude réalisée par l’Isem, CNRS/Université Montpellier 2/IRD