Magazine Cinéma
Formidable adaptation du best seller de Claude Mauriac que j'avais beaucoup aimé quand j'avais l'age de l'héroïne.Malgré le contexte social qui a beaucoup changé, Claude Miller arrive à nous intéresser au sort de cette pauvre petite fille riche qui devient meurtrière par ennui......Enfin je simplifie car justement c'est tout l'art du cinéaste ( et surement de l'auteur que je vais m'empresser de relire) car ce n'est pas tant le poids des traditions, ni la présence de la belle-mère puisqu'elle ne vit même pas avec eux à plein temps) et surtout pas le nombre de pins susceptibles de bruler qui écrase Thérèse ( alors que tout cela m'avait semblé très pesant et très appuyé dans le livre). Mais comme nous le met en avant le film, c'est le fait de risquer de passer à côté de l'important dans une vie alors qu'une jeune fille rêve tant à sa vie (quelque soit le contexte social ou l'époque)! Certaines comme Anne n'auront qu'à souffrir d'un chagrin d'amour, Thérèse elle ira jusqu'à jouer avec l'arsenic tant il semble que l'incompréhension entre homme et femme soit un fossé infranchissable à sauter pour aller voir plus loin....Messieurs les bourrins surveillez vos boissons!Gilles Lellouche incarne magnifiquement le rustre Bernard surtout pour les cinéphiles habitués à ses personnages machos et simples voir simplistes.... Quant à Audrey Tautou elle m'a bluffée, un point pour elle et désormais je ne la verrai plus en Amélie.....(c'est vrai aussi que nous avons maintenant l'habitude de la voir en dame de 1930; elle débarque donc tout naturellement dans le paysage « mauriacien »).Et pour finir en beauté, Claude Miller nous laisse sur le trottoir d'un café parisien avec une toute dernière scène absolument bouleversante et d'ue subtilité remarquable! Chapeau bas et merci à ce réalisateur dont nous devrons nous contenter maintenant de visionner des CD.