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Frédéric PETITJEAN - Les Dolce/Les Cinq Secrets : 8/10

Par Eden2010
Frédéric PETITJEAN - Les Dolce/Les Cinq Secrets : 8/10

Frédéric PETITJEAN - Les Dolce/Les Cinq Secrets : 8/10

J’avais hésité à lire ce deuxième volume de la série des DOLCE, mais je suis ravie qu’on me l’ait proposé afin que je m’y attarde un peu plus !

Cette trilogie, dont je n’avais que moyennement apprécié le premier volume que je trouvais trop « hollywoodien » mais surtout trop moralisateur (voir mon commentaire : http://edenlalu.centerblog.net/262-frederic-petitjean-les-dolcela-route-des-magiciens-610 ), gagne à être connue !!

Oui, ce deuxième tome était, pour moi, une belle surprise !

Commençons, comme d’habitude, par l’intrigue :

L’intrigue

A la fin du premier tome, les Dolce ont été dispersés dans le monde mais également le temps et se trouvent donc tous séparés les uns des autres sans moyen de communiquer, sans connaître le sort des autres. Isolés, ils doivent tous faire face à une situation incompréhensible, surtout pour les plus jeunes.

Melidiane, la mère, se retrouve à Londres … en 1966 …et doit s’efforcer de retrouver ses forces, accomplir une mission tout en évitant sa version plus jeune, puisqu’à cette époque elle vivait à Londres, et une rencontre avec son alter ego pourrait s’avérer fatale !

Leamedia, quant à elle, est ravie puisqu’elle se retrouve seule à New York, en 2012 – donc un peu plus d’un an dans le futur par rapport à son point de départ. Elle découvre pour la première fois ce qu’est la liberté, qui n’est toutefois sans inconvénients ; et elle devra vite maîtriser ses nouveaux pouvoirs si elle ne veut pas attirer l’attention de la guilde noire!

Heureusement que son frère Antonius se retrouve à la même époque, même s’il n’est pas au même endroit, puisqu’il émerge à Paris (en compagnie de sa petite-amie Virgine). Le frère et la sœur ont donc le plus de chance de se retrouver puisqu’ils ne sont séparés que par la simple géographie et non le temps, même s’ils l’ignorent. Mais dans l’immédiat, le jeune homme devra se séparer de celle qu’il aime, et compléter rapidement sa formation de magicien.

Enfin, Rodolpherus, le père, se retrouve au Japon, en 1923. Il comprend rapidement que cette destination, et surtout cette époque, étaient voulues par Melkaridion, qu’une mission doit être accomplie pour réunir la famille et leur donner les moyens d’affronter la guilde noire.

Ah, oui, la guilde noire ! Elle a profité de l’absence des Dolce pour prendre de l’envergure à travers la Fondation 18 et nous découvrons leur terrible projet qui se concrétise, et qui devra être mis en exécution au cours des quelques mois à venir si les Dolce ne parviennent pas à se regrouper et les affronter !

Il s’agit de soumettre la population entière de la terre, de décider du sort de chaque individu, de sa survie, de sa place éventuelle dans la hiérarchie du monde, le tout sous la domination de Guileone, le maître de la Guilde noire, qui a déjà dans son pouvoir les grandes puissances !

Les Dolce devront donc agir vite, chacun de son côté, afin de retrouver les trois grimoires qui contiennent les secrets des magiciens, se retrouver afin d’unir leurs forces.

Mais, séparés les uns des autres, isolés, seuls face aux dangers, pourront-ils seulement se retrouver ?

Un suspense croissant, des individus qui se révèlent dans un monde fascinant

Le monde des magiciens est, dans ce tome, bien plus abouti. Non pas que le premier tome ne nous mettait pas l’eau à la bouche à ce titre, l’originalité y était déjà, le monde fascinant des magiciens était déjà intriguant, mais ici l’auteur laisse un peu plus de marge de manœuvre à notre imagination – même si par instants nous avons toujours l’impression de « lire un film », si je puis m’exprimer ainsi (les descriptions ressemblent parfois aux audio-descriptions, à une transcription trop fidèle d’une scène de film).

On sent la profondeur de ce monde, on comprend de plus en plus les dangers, on s’interroge comment les magiciens peuvent vaincre leurs adversaires sans basculer du côté obscur – ce qui est vite fait puisqu’il suffit qu’un magicien ôte la vie à un être vivant, même un ennemi qui l’attaque !

Ce côté « moral » était un peu exacerbé dans le premier tome, mais avec « Les cinq secrets » cela est plus linéaire et devient même franchement agréable, cela ôte le côté violent trop présent dans de si nombreux ouvrages ! Ce concept (idéalement adapté au public cible de cette série) ajoute désormais simplement un obstacle de plus à la survie des Dolce, cette dernière famille de magiciens, les seuls à pouvoir sauver la planète entière d’un terrible désastre.

Ce que j’ai tout particulièrement apprécié dans ce volume, c’est la séparation des individus de la famille, car cela permet de les comprendre et de les connaître bien mieux qu’avant.

Prenons la plus jeune, Leamedia, elle paraissait comme une petite conne adolescente dans le premier tome, avec un côté égoïste propre aux filles de son âge. Ici, nous la retrouvons de la même façon, mais rapidement, confrontée à une situation difficile et sans aucune aide, Leamedia prendra sa vie en mains, elle oublie ses caprices et murit. C’est très crédible et donne envie de la soutenir.

J’aurais aimé suivre un peu plus Rodolpherus, le père, dont nous découvrons l’immense pouvoir dans ce tome-ci. Jusque-là, c’était simplement le père, discret, présent. Mais il est bien plus !

Quant à la mère, on se demande comment elle pourra s’en sortir, c’est elle qui affronte le plus grand des dangers !

Le seul qui me semblait un peu lisse, c’est Antonius, qui devra parfaire sa formation. Oui, c’est le caractère le plus lisse de tous, mais bon, il assume ainsi le rôle de modèle de la jeunesse, j’imagine (je suis un peu dure, là, mais c’est ma sensation). Et cela le mettra en position de force dans le dernier tome de la trilogie, puisqu’il incarne l’idéal du magicien en devenir.

Mais ce n’est pas tout, non seulement chaque individu se révèle, mais encore devront-ils tous accomplir une étrange mission qui leur est confiée à travers les temps ! Sans pouvoir communiquer entre eux, sans savoir quel sort est réservé au reste de la famille, ils devront avoir confiance les uns dans les autres !

Ce deuxième tome est un très bon livre « jeunesse », il unit imagination, un monde original, saupoudré d’un peu de moralité (cela ne fait pas de mal !), un livre qui donne envie de lire la suite !

L’écriture est fine, elle est entraînante, elle est vivante et imaginative, elle a de la personnalité et l’auteur prend clairement plaisir à partager son imaginaire avec nous, un plaisir que l’on ressent lors de la lecture.

Je ne l’aurais jamais pensé, mais j’ai désormais envie de découvrir la fin de l’histoire ! Comment une petite famille de magiciens pourrait-elle arrêter la Guilde Noire, qui a, pendant des millénaires, tissé sa toile pour soumettre la terre entière ?

Donc, désormais je conseille cette série !

Comme quoi, on peut changer d’avis !

Le dernier tome, intitulé « Le Dernier Puits », devrait sortir en octobre 2013

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