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CHER GABRIEL de Halfdan w.Freihow

Par Nickyza

 

Cher Gabriel

Une superbe et émouvante lettre d’un père à son fils autiste.

L’auteur y confie ses peurs, ses doutes mais aussi ses espoirs si minces soient-ils en un avenir incertain…

Il crie son amour incommensurable à ce fils qui ne comprendra peut-être jamais ces mots.

Un père qui met sa vie entre parenthèses pour tenter de gérer du mieux possible la maladie de ce fils au comportement si imprévisible.

Minute par minute, il se bat pour sortir son enfant de cette bulle où il est emprisonné. Il va patiemment répéter les mêmes gestes, les mêmes paroles pour que l’enfant finisse par adopter certaines règles qui lui éviteront l’exclusion par une société qui ne comprend pas toujours l’autisme.

Un témoignage bouleversant avec des mots magnifiques, imagés.

Quel courage, quelle détermination…

Pas de pathos ici, juste des mots qui disent le doute, les faiblesses, la tristesse d’un père souvent désemparé face à un combat que l’on ne veut pas avouer perdu d’avance.

On rentre dans le quotidien de cette famille ; on écoute les anecdotes qui nous font comprendre les difficultés de cette terrible maladie…mais tout cela se fait avec beaucoup de pudeur.

On retient ses larmes par moment, quand on constate que malgré les efforts de son père pour ne pas le confronter aux difficultés quotidiennes et l’intégrer dans la vie d’un enfant normal, cet enfant accumule toujours plus d’embûches… (Je pense en particulier au passage du départ de la course…et au petit spectacle de l’école auquel l’enfant participe.)

Un document certes pas très drôle mais utile pour mieux connaître cette maladie qui ne se voit pas au premier coup d’œil et qui revêt différents comportements selon les patients.

« Est-ce que tu apprendras un jour à jouer avec les mots, Gabriel ? Le paysage plaisante sans cesse avec nous. Les nuages sont des visages ou des animaux effrayants, mais ils n’arrêtent pas pour autant d’être des nuages ? Ça ne fait rien si de temps en temps tu as envie de boire un cheval ou un pantalon d’eau — le verre ne reste pas moins un verre. »

C'est un livre que j'ai lu dans le cadre du :

grand prix des lectrices de ELLE


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