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Le dernier rempart (2013) de Kim Jee-woon

Publié le 06 février 2013 par Flow

Le dernier rempart.

(réalisé par Kim Jee-woon)

Nanar.

 

 

Ce film, qui sans la présence de Governator, n'aurait certainement pas connu les joies d'une sortie en salles, joue à fond la carte du retour dans un premier rôle de l'ex-gloire des actionners musclés une dizaine d'années après son dernier baroud d'honneur. Du coup, il n'y a qu'une seule question à se poser: Arnold Schwarzenegger est-il encore capable de porter un film sur ses épaules vieillissantes?

 

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Après une opération ratée qui l’a laissé rongé par les remords et les regrets, Ray Owens a quitté son poste à la brigade des stupéfiants de Los Angeles. Il est désormais le shérif de la paisible petite ville de Sommerton Junction, tout près de la frontière mexicaine. Mais sa tranquillité vole en éclats lorsque Gabriel Cortez, le baron de la drogue le plus recherché du monde, réussit une évasion spectaculaire d’un convoi du FBI, semant les cadavres derrière lui… Avec l’aide d’une bande de truands et de mercenaires dirigés par le glacial Burrell, Cortez s’enfuit vers la frontière à 400 km/h dans une Corvette ZR1 spéciale, et il a un otage… Il doit passer par Sommerton Junction, où est massé le gros des forces de police américaines. C’est là que l’agent John Bannister aura une dernière chance de l’intercepter avant qu’il ne franchisse la frontière… D’abord réticent en se voyant impliqué dans cette affaire, écarté parce qu’il est considéré comme un petit shérif de province incapable, Ray Owens finit par rallier son équipe et par prendre l’affaire en main. Tout est prêt pour la confrontation…

 

Kim Jee-woon, réputé pour J'ai rencontré le diable(que je n'ai pas vu) maîtrise son affaire, pas de doute là-dessus. Sa caméra se ballade et signe quelques passages brillants et rafraîchissants pour un genre aussi sclérosé que le film d'action en mode no brain

 

L'enveloppe du film est donc bonne et les conditions pour s'amuser sont réunies. Pourtant, le résultat est assez bancal. En effet, l'argument du film -l'affrontement dans une petite ville entre Arnold, le dernier rempart de l'humanité et un dangereux criminel- ne peut exister sur la longueur. Il ne peut prendre place qu'à la fin du film. Ainsi, tout ce qui se trouve avant n'est que remplissage et cache mal un scénario couillon et invraisemblable, bourré d'incohérences (le gouvernement laisse au méchant le loisir de traverser le pays en bagnole) et de personnages stéréotypés (le vieux qui en a bavé, le jeune qui veut en découdre, le rebelle au cœur tendre et le bon barjo). Du coup, et même si c'est pour ça qu'on aime ce genre de pêloche on s'ennuie jusqu'à l'affrontement qui heureusement tient toutes ses promesses (la dose de débilité vivifiante venue des 90 est parfaitement calibrée).

 

Reste donc la question principale. Arnold Schwarzenegger est-il encore capable de porter un film banal aux nues du nanar d'action? Peut-il ramener en masse les spectateurs dans une salle grâce à son seul nom ? Doublement non. Trop vieux. Le réalisateur n'arrive pas à nous faire croire que ce papy est encore capable de faire tout ce qu'il fait (courses poursuites, fusillades) sans perdre la vie dans une crise cardiaque foudroyante. Et vu le piètre score du film au Box-Office US, il est évident que le public n'y croit pas non plus.

 

 

S'il est sympa de retrouver Governator au cinéma dans un nanar qui sent bon les années 90, il faut se rendre à l'évidence le temps de la retraite est arrivé. Malgré un esprit bon enfant poussant à rire de bon cœur avec le film aux bêtises qu'il nous propose, on se dit à la fin qu'on est quand même trop vieux pour ces conneries.

 

 

 

 

Note:

pastèque commune


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