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South Park (Saison 16): Butters et Randy Marsh Superstars

Publié le 07 février 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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16e saison de South Park et on ne se lasse toujours pas du bordel. Et même si au bout de 16 ans d’amour, certaines petites choses agacent, il y a ces qualités qui nous font encore craquer. 
Parce que oui, les délires de Stone & Parker vont parfois trop loin. Pas dans l’humour, ni dans le choc, juste dans la connerie. Difficile en effet de rire à s’en cogner le cul par terre sur des blagues maintes fois éculées.
Le grand classique de Cartman qui fait croire à tout le monde l’existence d’un truc improbable (Jewpacabra) ou qui trouve une activité complètement débile (Raising the Bar). Ok, c’est marrant, mais ce n’est plus le genre d’épisodes qu’on retient.
Plus généralement, c’est tout ce qui tourne autour de la bande des quatre qui a perdu en puissance comique. L’épisode I Should Have Never Gone Zipling par exemple, manque d’originalité et ce malgré l’idée de faire intervenir des vrais humains dans la peau de Kyle et compagnie. L’effet, qui aurait pu être bon, n’a pas assez de punch pour convaincre et rend le scénario très capillotracté.

Bon, on n’ira évidemment pas jusqu’à dire qu’on a fait le tour de la bande, on retrouve par moment les éclairs de génies sur Faith Hilling ou Butterball mais il est vrai que cette saison encore, ce sont les personnages secondaires qui sortent du lot. Et comme pour la précédente, on a deux chouchous: Butters et Randy Marsh (le père de Stan). Dès que les épisodes touchent de près ou de loin à ces deux là, on atteint des sommets d’hilarité.
Les épisodes 10 et 11 sont sans doute les meilleurs de la saison. Le premier nommé tourne autour de Butters et de ses origines tout à fait surprenant (avec un énorme Kenny d’ailleurs) tandis que le deuxième verse dans la parodie de haut niveau. Randy se transforme en Jack Torrance/Nicholson et un videoclub remplace l’hôtel pour un revival 2K10 de Shining de Kubrick. Du très très bon.
On retrouve Randy au top de sa forme dans Sarcastaball également, où, aussi surprenant que ça puisse paraître, il use de toute son intelligence pour faire paraître les autres encore plus cons en inventant un jeu incroyable.
Dans la catégorie second rôle, on retiendra aussi le tout premier épisode Reverse Cowgirl avec le pauvre Clyde qui tue sa mère d’une manière bien étrange et tout un pataquès autour des toilettes. Le second est pas mal dans le genre non plus avec le grand père de Stan en pigeon des émissions de télé-achat dans Cash for Gold (la dernière minute est exceptionnelle).

Mais le grand vizir reste Eric Cartman sur qui toute la série repose (un peu trop ?) désormais. On vous l’a dit plus haut, toutes ses blagues ne font plus forcément mouche, mais il reste néanmoins la grosse caution humour. Et par moment, le mec reste quand même bien au-dessus du soleil. Et c’est forcément dans la peau d’un manipulateur balourd qu’il excelle. En raciste naïf dans Cartman Finds Love ou en fouteur de merde de génie dans le dernier épisode, Obama Wins! Et puis, il y a aussi ce grand moment où Eric décide de venir juif…
Depuis toujours, le petit gros est en tête d’affiche, mais maintenant, il est surtout tout seul. Parker & Stone s’appuient sur lui en oubliant de donner de la consistance à Kyle ou Stan qui, s’ils n’étaient pas des historiques, n’auraient plus aucun intérêt dans la série ou presque.
Il manque aussi les tacles à la gorge sur des personnalités ou de l’actualité (mis à part le dernier épisode) qui faisaient la force de South Park. Tout est trop en vase clos et tourne un peu en rond finalement. Merde, c’est pas les têtes à claque qui manquent pourtant!

Enfin South Park reste South Park, difficile de faire une grande analyse psychologique de la chose. Ca a toujours été irrégulier et finalement on se souviendra que des épisodes épiques pour laisser les moins bons de côté. Peut être que l’arrivée de nouveaux personnages permettrait de relancer un peu la machine à originalité pour empêcher les auteurs de se reposer sur leurs acquis. Qui sont quand même hauts, il faut l’avouer.

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3.5

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Les épisode à ne pas manquer:
-Reserve Cowgirl (épisode 1)
-Cash for Gold (épisode 2)
-Sarcastaball (épisode 8)
-Going Native (épisode 11)
-A Nightmare on Facetime (épisode 12)

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