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dead prez « Information Age » [Deluxe edition] @@

Publié le 15 janvier 2013 par Sagittariushh @SagittariusHH
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dead prez « Information Age » [Deluxe edition] @@

On commençait sérieusement à se demander ce que devenaient stic.man et M1 des dead prez après leur apparition sur l’album de Nas (celui qui devait s’appeler Nigger). Huit ans depuis Revolutionnary but Gangsta, ça faisait un bail! C’est qu’ils ont sorti un nouvel album récemment, Information Age, et qui a failli passer sous les radars. Après quelques minutes d’écoute, on en vient à se demander qu’est-ce qui a bien pu leur arriver pour opérer un tel virage artistique…

A l’écoute d’un album des dead prez, il fallait toujours se préparer à un choc provoqué par leurs lyrics de militants ultra-radicaux pro-blacks, de mecs capables de vous détrousser pour quelques cents et revendiquant leurs droits haut et fort, une vraie menace pour le gouvernement. Là avec Information Age, le choc vient d’un premier temps par les productions, trop contemporaines pour ne pas dire artificielles, une soupe lyophilisée de synthés mélodiques. Cela ne vaut pas la peine de s’attarder davantage dessus tellement c’est… pas dégueulasse pour autant mais à l’exact opposé de ce à quoi on était en droit de se contenter. Sur ce point, les dead prez ont entamé à virage sec à 90°, dans la rambarde de sécurité avant de finir dans le fossé.

Alors peut-on se consoler avec les lyrics? Malheureusement on ne trouvera pas de quoi saigner un député avec leurs messages qui là aussi sont passés du négatif au positif. Rarement a-t-on vu un assagissement aussi spectaculaire! Les deux rappeurs n’ont rien de perdu de leur flow, encore heureux, mais le frisson a disparu, d’un coup. Bien sûr on peut essayer de faire un effort et trouver quelque chose de bon à redire sur certains titres (« Take Me To The Future » feat Martin Luther et « The Awakening » avec Umar Bin Hassad des Last Poets) pour justifier cette note loin d’être reluisante, mais il faudrait se limiter à ces seuls titres en évitant si possible ceux qui les entourent sous peine de gamberger sur leur déroute.

On ne reconnaît plus du tout les dead prez, c’est moche. C’est ce qu’on appelle un accident de parcours.

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