Genre : Western
Année : 1959
Durée : 1h55
L'histoire : Durant la guerre de sécession, le colonel Marlowe reçoit la mission de s'enfoncer dans le territoire ennemi pour détruire un bastion sudiste. Une mission difficile que les relations houleuses entre le militaire et le médecin - major n'arrangent guère.
La Critique De Titi70 :
Nous sommes à la fin des années 50 et le scénariste John Lee Mahin propose au réalisateur John Ford un scénario inspiré d'une histoire vraie s'étant déroulé durant la guerre de Sécéssion, et racontant comment un général, accompagné de son armée, à reussi à investir une place forte situé dans le Mississippi, un exploit baptisé depuis Le Raid De Grierson.
Le cinéaste y vit alors l'occasion de parler d'un de ses thèmes favori, les militaires et leur fonctionnement. Il y reviendra d'ailleurs dans son film suivant, à savoir Le Sergent Noir dont je vous ai déjà parlé sur ce blog.
Pour Les Cavaliers, John Ford retrouve un de ses comédiens fétiche, John Wayne, qu'il à déja dirigé de nombreuses fois et qu'il retrouvera à plusieurs reprises par la suite.
Dans une histoire en forme de duel verbal permanent, le réalisateur choisit pour tenir tète à la légende du western un autre comédien à la filmographie impressionnante et qui vient de connaître un triomphe avec Le Pont De La Rivière Kwaï, William Holden.
Entre les deux hommes, on trouve également la comédienne Constance Towers, que Ford dirigera à nouveau dans Le Sergent Noir.
Pour l'anecdote, durant le tournage, le metteur en scène perdra un de ses amis, un cascadeur mort après avoir simulé une chute. Face à ce drame, John Ford décidera de terminer le film sur une note un peu inachevée et ne mettra jamais en scène la fin initialement prévu qui prévoyait le retour de la cavalerie en fanfare.
L'histoire est assez simple. Le film commence lorsque le colonel John Marlowe est engagé pour diriger une équipe de soldats dans une mission perilleuse : détruire des lignes de chemins de fer ennemis, ce qui exige de traverser les etats confédérés.
Parallèlement aux soldats, le colonel se voit adjoindre plusieurs haut dignitaire de l'armée, mais, également un médecin-major du nom Henry, surnommé Hank, Kendall.
Les deux hommes ont des caractères et des idées diametralement opposé. Le colonel Marlowe est un homme d'éxperience et un combattant aguéri pour qui seul compte la réussite d'une mission. Il a le sens du devoir et de plus, pour raisons personnels, le colonel ne supporte aucun représentant de la médecine.
En face de lui, on a donc le Major Kendall, homme rusé et surtout un pacifiste convaincu qui se contente de soigner sans jamais juger. Pour lui, la guerre est une hérésie. Il a, de plus, un peu de mal avec l'autorité.
Il est inévitable qu'avec deux hommes aussi opposé, la cohabitation se passe mal et c'est le cas dés le début du film ou Marlowe prend violemment en grippe le médecin.
Pour ne rien arranger, les deux hommes et la troupe sont contraint de capturer une jeune femme sudiste, pas franchement coopérative, et sa servante.
A travers ce film, le réalisateur sonde les rapports humains entre divers personnages ambivalents qui ont en commun, comme beaucoup de soldats en tant de guerre à cet époque la, de n'avoir jamais choisi la tournure de leur destin.
John Ford ne prend aucun partie pour l'un ou pour l'autre camp. D'un coté, il glorifie le sud avec des personnages courageux pour qui il a une évidente sympathie, mais, il ne manque pas de célébrer la strategie militaire de l'armée du nord.
Au final, même si on peut regretter une tournure final un peu simpliste (les deux hommes finissent par devenir amis et la femme est tombé amoureuse du héros), et un John Wayne qui ne sort finalement pas de son éternel image du héros triomphant de l'Amérique, le film demeure tout de mème très réussi, notamment par le soin apporté au coté historique et des scènes de batailles époustouflantes, des comédiens absolument parfait (l'affrontement Wayne-Holden donne parfois des dialogues vraiment drôles) sans oublier le passage avec les gamins d'une école militaire, qui s'aventurent au milieu d'une zone dangereuse.
Les Cavaliers reste donc un très bon film de John Ford, une oeuvre qui ne figure pas parmi ses plus connu, mais, qu'il est vivement conseillé de découvrir.
Note : 15/20