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L’auteur :
Gao Xingjian est un écrivain,
dramaturge, metteur en scène et peintre français d'origine chinoise.
Gao Xingjian grandit durant les répercussions de l'invasion japonaise en Chine orientale. Sa mère éveilla très tôt l'intérêt de son fils pour les arts de la scène et l'écriture[. Il reçoit une
formation de base dans les écoles de la République populaire et obtient un diplôme de français en 1962, à l'Institut des langues étrangères de Pékin.
Lors de la Révolution culturelle, il est envoyé durant six ans en camp de rééducation à la campagne et se voit forcé de brûler une valise dans laquelle il avait dissimulé plusieurs manuscrits. Il n'est autorisé à partir à l'étranger qu'après la mort de Mao, en 1979. Il se rend alors en France et en Italie. Entre 1980 et 1987, il publie des nouvelles, des essais et des pièces de théâtre mais son avant-gardisme et sa liberté de pensée lui attirent les foudres du Parti communiste chinois.
Ses théories littéraires,
exposées dans Premier essai sur l'art du roman (1981) vont délibérément à l'encontre des dogmes d'État et du réalisme révolutionnaire prôné par le régime. Le caractère subversif de ses œuvres le
confronte inéluctablement à la censure.
En 1987, il est contraint à l'exil et est depuis déclaré persona non grata sur le territoire chinois. Il vit en France depuis 1988, où il a obtenu l'asile politique. En 1997 il obtient la
nationalité française.
Il est Chevalier des Arts et des Lettres.
L’histoire :
Souvenirs d'enfance, les bonheurs simples de l'amour et de l'amitié, le pays natal et ses lieux familiers, mais aussi les drames de la rue ou les tragédies vécues par la Chine, tels sont les thèmes de prédilection de ces six nouvelles choisies par l'auteur - avec la complicité de son traducteur. " (Quatrième de couverture)
Ce que j’ai aimé :
« Le temple » délabré est visité par un couple pendant leur voyage de noces, prétexte à une nouvelle poétique, cette période dorée de l’histoire du mariage étant mise en valeur.
« L’accident » s’attache à la suite de hasards qui réécrivent l’histoire des hommes…
« La crampe » survient brutalement pendant la nage d’un jeune homme.
« Dans un parc » se noue une conversation compliquée entre deux anciennes connaissances qui éprouvent des difficultés à communiquer et à se retrouver, le ton tournant rapidement au ressentiment.
« Une canne à pêche pour mon grand-père » : dans cette nouvelle le narrateur recherche son enfance perdue, il mène sa quête dans une nature ravagée par la modernité en se souvenant de la douceur de ses grands-parents. Hymne à l’enfance et au pouvoir du souvenir, cette nouvelle est un hommage rendu au passé.
Instantanés : simple évocation d’images faisant naître le rêve.
Des nouvelles qui permettent d’aborder l’œuvre de ce grand écrivain chinois auteur notamment de l’immense roman « La montagne de l’âme ».
Ce que j’ai moins aimé :
Je n’ai rien compris à la dernière nouvelle « Instantanés »…
Premières phrases :
« Nous nagions dans un bonheur parfait, dans le désir, l’amour fou, la tendresse et le douceur du voyage de noces qui avait suivi notre mariage, bien que nous n’ayons eu qu’une quinzaine de jours de congé : dix jours accordés pour l’occasion et une semaine de congés normaux.
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : La montagne de l'âme
Autre : Littérature Asie de l'Est
Une canne à pêche pour mon grand-père, Gao Xingjian, traduit du chinois et préfacé par Noël Dutrait, Editions de l’Aube, 1997 et 2001, 7 euros