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Joe Budden « No Love Lost » @@½

Publié le 05 février 2013 par Sagittariushh @SagittariusHH
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Joe Budden « No Love Lost » @@½

Avec une carrière reboostée par la signature du super-groupe Slaughterhouse (dont il fait partie) chez Shady Records, Joe Budden avait toutes les cartes en main pour renouer avec le succès qui l’avait lâchement plaqué après le disque d’or de son premier album éponyme chez Def Jam en 2003. Bien que No Love Lost, son troisième album (plus ou moins…), soit édité sur la grosse structure indé E1 (ex-Koch Records), le MC du New Jersey a tout de même pu compter sur des gros featurings et des producteurs à la mode pour se mettre à la page. Il livre ici son album le plus accessible, mais en contrepartie le plus médiocre de sa carrière.

« La 3e c’est la bonne » comme on entend dire parfois. C’est ce qu’on souhaitait sincèrement à Joe Budden, depuis le temps qu’il convoite un statut digne de son talent avec un disque à la fois ouvert à un large public et des textes personnels. Padded Room était un bon album, mais justement trop intimiste et surtout dépressif à mort. Mais d’entrée avec la succession des morceaux « Top of the World« / le single « She Don’t Put It Down » / « NBA » montre un tout autre visage de Joe Budden, plus accessible, plus… mainstream.

On pourrait penser que Joe n’est pas si maudit que ça vu qu’il dispose de featurings d’artistes à fort potentiel commercial (Lloyd Banks, Juicy J, Lil Wayne, Fabolous, Wiz Khalifa…), les trois autres comparses des Slaughterhouse (à la suite sur « All in my Head » et « Skelethons« ), d’autres rookies qui buzzent de ouf (French Montana) et d’instrus dans la tendance servis par T-Minus, Cardiak, Frequency, Cardiak, Boi-1da, Sean C & LV… Revers de la médaille, No Love Lost est totalement impersonnel d’un point de vue style, se conformant à la norme actuelle quand il est question de fabriquer un disque pour un rappeur lambda sans identité sonore signé en major. Et les titres avec Joell Ortiz, Royce Da 5’9 et Crooked I sont dans la même veine que le dernier album du groupe.

Joe garde la tête hors de l’eau grâce à son écriture, avec des rimes qui versent toujours dans le sentimentalisme, comme sur les crossovers r&b trop parfumés (« Switch Position » avec Omarion, « Tell Him Something« , « You and I » feat Emmany). C’est toujours mieux que les mélodies pop insipides qui parsème bon nombre de tracks (« Castles« , « Runaway« , « My Time« ).

No Love Lost est plus décevant encore que Welcome to our House des Slaughterhouse. Joe Budden n’a pas perdu l’amour de son public en tant que rappeur, mais cet amour qu’il leur rend sera vite oublié comme un lendemain de St Valentin.

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