Pour limiter le coût du gaspillage alimentaire, une start-up brestoise a eu l'idée de créer une application qui s'adresse aussi bien aux clients qu'aux entreprises.
En temps de crise, il est étonnant de voir que 750 000 tonnes de produits sont retirés des rayons des grandes surfaces chaque année. Un gaspillage qui a un coût certain pour les entreprises à la fois dans la destruction des produits et l'acheminement de ceux-ci. Et pour répondre à cette difficulté, Paul-Adrien Menez et son équipe ont créé « Zéro-Gâchis », une plate-forme web et mobile, capable de lister gratuitement les produits proches de leur date de péremption. Celle-ci, qui sera présentée demain par le directeur général de L'Atelier, Louis Treussard, à l'occasion du Forum Netexplo, permet ainsi au clients de connaître les produits qui sont en promotions et les commerces de liquider les fins de stocks.
Un avantage pour les consommateurs et pour les distributeurs
Le principe est assez simple. Les consommateurs doivent installer l'application sur leur téléphone ou aller sur le site internet de la plate-forme afin d'entrer leur code postal et d'établir une liste de course. Par la suite, la plate-forme se charge de comparer cette liste à sa base de données de produits en promotion car proche de leur date de péremption. Ce sont les distributeurs eux-mêmes qui mettent à jour cette base de données en fonction de leur stocks. Avec ces données, « Zéro-Gâchis » peut alors avertir en temps réel le consommateur des promotions alimentaires faites par le supermarché près de chez lui. La destruction des produits périmés étant plus onéreuse que les promotions faites sur ces mêmes produits à l'approche de leur fin de vie, les entreprises sont gagnantes en versant un pourcentage sur la vente de ces produits à l'invention brestoise.
Le gaspillage alimentaire, une responsabilité partagée
Selon Paul-Adrien Menez, « les entreprises sont ici gagnantes à tous les points de vue ». En effet, il explique qu'informer les consommateurs des promotions sur les produits presque périmés permet de les orienter afin qu'ils achètent mieux. Cela permet aussi aux distributeurs de jeter moins, donc de vendre plus et donc d'augmenter leur bénéfices tout en réduisant leurs pertes. C'est aussi un moyen d'améliorer la réputation des grandes surface. « La grande distribution a de plus en plus besoin « de se peindre en vert » et adhérer à ce genre de projet leur permet de revendiquer une éco-responsabilité de plus en plus demandée par les consommateurs qui cherchent à acheter mieux et qui se sentent également concernés par l'environnement. » conclut-il.