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Critique Ciné : Shadow Dancer, thriller sous haute tension...

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Shadow Dancer // De James Marsh. Avec Clive Owen et Gillian Anderson.


J'aime beaucoup le cinéma anglais. Notamment car il nous offre généralement de très bons thrillers. On avait pu le voir l'an dernier avec La Taupe par exemple, excellent film d'espionnage. Ce que j'aime chez les anglais c'est ce soucis de nous plonger dans un univers réaliste et touchant. Car le but de ce cinéma est clairement de nous rapprocher des personnages que l'on voit. J'ai récemment pu le voir au détour de Broken (avec Tim Roth) qui était plutôt correct dans le genre mélodramatique. Mais ce coup ci c'était sur Shadow Dancer que je me penchais, adapté d'un roman de Tom Bradby par lui même, et réalisé par James Marsh (Projet Nim, The King) que je ne connaissais pas vraiment, nous plongeons dans un film captivant et surtout fascinant. L'univers de Shadow Dancer était assez classique au premier abord, le pitch était plutôt banal. Mais plus l'on plonge dans ce film, plus les surprises s'enchainent et les révélations font alors frétiller le spectateur dans son fauteuil.
Collette, jeune veuve, est une républicaine, vivant à Belfast, avec sa mère et ses frères, de fervents activistes de l’IRA. Suite à son arrestation après un attentat avorté au cœur de Londres, Mac, un agent secret du MI5, lui offre le choix : passer 25 années en prison et ainsi perdre ce qu’elle a de plus cher, son fils, ou espionner sa propre famille. Elle décide de faire confiance à Mac, et retourne parmi les siens…
Grâce à son scénario, Shadow Dancer partait déjà avec une longueur d'avance. Nous avons des dialogues intelligents qui nous permettent de nous plonger assez simple dans un univers qui est pourtant assez complexe. En effet, cette histoire ne se résout pas en deux coups de cuillère à pot. Tout au long du film je me suis demandé où l'on allait réellement dans le sens où il faut attendre le milieu du film pour que l'on nous en dise un peu plus. La première partie sert surtout d'introduction à Collette, un personnage qui permet au spectateur de rapidement s'impliquer dans le film. Incarnée par Andréa Riseborough, que je découvrais ici, elle est effroyablement troublante derrière cette prestation silencieuse et particulièrement poignante à la fois. Elle ne se laisse jamais abattre par l'adversité. Il faut bien avouer que son personnage devait aussi avoir du courage. Le côté tendu des dialogues permet au spectateur de ne pas vouloir en perdre une seule miette. Surtout que James Marsh créé cette atmosphère presque anxiogène et troublante tout au long de son film.
C'est un film singulier que le réalisateur anglais nous offre. Une sorte d'écrin intelligent qui tente de nous raconter quelque chose de suffisamment vrai pour que l'on pense que cela a déjà eu lieu. Il faut dire que James Marsh a déjà fait ses armes dans le milieu du documentaire à plusieurs reprises et il sait donc comment mettre ce genre de choses en scène. Derrière la prestation éblouissante d'Andréa nous avons Clive Owen qui lui s'en sort aussi très bien. Son personnage permet de faire le lien entre tout ce qu'il se passe dans le film et ce jusqu'à la fin. Je n'oublie pas pour autant l'excellente Gillian Anderson (X-Files) dont je suis fan depuis des années. Cette séquence à côté du pilonne électrique aurait très bien pu être un plan de la série fantastique des années 90. Si vous avez aimé La Taupe l'an dernier, vous adorerez Shadow Dancer cette année.
Note : 8/10. En bref, un thriller effroyablement juste et captivant, jouant à la fois sur les atmosphères et sur les sentiments. Mené d'une main de fer par la prestation sans fausse note d'Andrea Riseborough.


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