
C'est un de mes fruits préférés et j'ai décidé de le préparer de toutes les manières possibles, des plus classiques aux plus inattendues. Chez moi on l'adore. Je ne risque donc pas d'entendre la phrase que je redoute le plus quand j'innove : c'est bon, mais je préfère ne pas ...
Vous l'avez sans doute mangé en entrée, soit creusé directement à la cuillère, soit, et c'est plus élégant, artistiquement modelé en billes.

Avec ou sans alcool. Avec ou sans sucre. Ma préférence dans ce type de préparation va aux gros cubes disposés dans une coupe de glace et saupoudrés de fève tonka.
Restons dans le domaine des entrées ... j'ai découvert récemment que l'association melon-poisson fumé était plutôt réussie. Autant que la mangue dans un tartare de saumon. J'avais profité des soldes de janvier pour faire provision de haddock, saumon, marlin (oui cela existe), truite et compagnie que les hypermarchés cédaient à moitié prix.


J'ai imaginé quelque chose de croquant, qui apporte une touche sucré-salée et qui soit une réelle surprise visuellement et gustativement. J'ai donc pilonné dans un mortier des praslines broyées en provenance directe de la maison Mazet de Montargis pour les réduire en poudre. J'ai ajouté plusieurs épices d'un mélange cajun de Saravane (un parfumeur d'épices qui n'a pas son égal sur le marché pour enchanter les palais) et du sel parfumé de zestes de clémentine.
Les pavés ont été enrobés dans ce mélange et dorés à feu vif jusqu'à ce que le coeur ne soit plus rosé, mais pas encore sec (c'est une question d'entrainement, le temps de cuisson dépend de l'épaisseur du pavé, mais il ne faut pas hésiter à le cuire sur les quatre faces) et que l'extérieur ait caramélisé.
Pendant ce temps j'ai tranché le melon en lamelles à la mandoline comme si je voulais en faire un carpaccio. j'ai moulé des petits coeurs de riz enrichi d'un peu de crème fraiche pour leur donner du moelleux.




Vous n'êtes pas au bout de mes inventions. Ne voulant pas rester devant les fourneaux toute la soirée j'avais préparé les desserts à l'avance. "Les" parce que mon esprit créatif s'est envolé assez haut et je ne voulais pas risquer de décevoir. J'ai doublé la mise.

La chair du melon ne se délite pas à la cuisson et son arôme s'accorde avec la douceur de la pomme et l'acidité du kiwi. C'est surprenant mais finalement peu révolutionnaire donc à tenter sans appréhension.












Alors cette année j'ai décidé de ne pas attendre avril pour m'en régaler. Ceux d'entre vous qui voudraient en savoir plus sur son implantation en Guadeloupe liront le billet que j'ai écrit en avril 2012.
Les sceptiques pourront le déguster au salon de l'Agriculture où il sera présent, mais si votre oeil désormais averti scrute l'étal de votre marchand de primeurs il est probable qu'il s'arrêtera sur les plateaux bleus de Philibon. J'en ai vu ces jours-ci aux Jardins de Chatenay (92) pour ne citer qu'une adresse au hasard ... et témoigner que le melon de Guadeloupe IGP n'est pas réservé aux parisiens de la capitale.
Que vous le dégustiez de manière sobre, avec une découpe plus ou moins recherchée, que vous le consommiez en entrée, en plat ou en dessert je vous promets que vous vous régalerez !


