Nouvelle forme de confrontation avec une réalité plus noire encore, celle qui révèle l’humanité souffrante et vacillante de l’hôpital psychiatrique où le sexe reste la seule réponse possible à la mort, la maladie et la violence.
Dernière épreuve avant l’ultime départ et la séparation de deux êtres désormais unis l’un à l’autre, s’apportant mutuellement, comblant l’un pour l’autre le vide de l’existence. Le faux Valentin Jeudi est rattrapé par son double infernal et doit reprendre sa cavale en tombant la défroque de son double pitoyable amené aux urgences par Police Secours. Sous la peau cirée lézardaient encore les trainées palies des vieilles cicatrices. J’en connaissais tout l’itinéraire. Le temps n’avait fait que lui jeter au visage ses nouvelles insultes. Un visage dont ne restait à présent que le canevas (...) Un visage crépusculaire (...) La trame mouvante d’une vie...
Par un étrange effet de mise en abyme, en cette fin de roman, le visage de Valentin est une métaphore de tout le roman : comme une sorte de miroir déformant, il renvoie à travers son « canevas » à toute l’aventure vécue par Brandoli tout au long d’un récit initiatique qui n’a cessé de faire et de défaire la silhouette d’un homme malmené par l’existence et le destin.