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Axelle Red en Interview

Publié le 15 février 2013 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

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Lundi sortira dans les bacs Rouge Ardent, le tout nouvel album d’Axelle Red.

Un opus dans lequel on retrouve toute la soul, l’énergie et la tendresse qu’on aime chez l’artiste belge.

Axelle Red étant un peu notre marraine de cœur, car c’est la toute première invitée en interview sur ce site, nous nous devions de la croiser à nouveau.

C’est chose faite, et nous vous proposons de lire ci-dessous notre entretien bien sympathique qui s’est passé il y a quelques jours.

Bonjour Axelle,

Votre nouvel album va sortir dans peu de temps. Comment vous sentez-vous à quelques jours de cette date ?

Il y a beaucoup de choses qui se passe en ce moment. J’ai terminée l’album il y a plus ou moins 3 semaines, et j’ai fait une expo au musée de la mode en Belgique que j’ai du préparer. C’est un grand musée sur 4 étages et j’ai du habiller 130 poupées et faire le catalogue, et puis il y a eu le tournage du clip, et j’ai 3 enfants, donc je n’ai pas pu trop réfléchir. Mais je suis vraiment heureuse avec l’album, je trouve que sincèrement c’est mon meilleur album. J’ai l’impression d’avoir réussie pour la première fois tout ce que je voulais faire. J’ai toujours donné la même chose pour mes albums, mais avec celui-ci j’ai retrouvé une sorte de liberté comme sur le 1er album.

Justement votre premier album Sans plus attendre à 20 ans maintenant, est-ce que c’est toujours aussi facile d’être créative ?

En fait j’ai toujours eu envie d’écrire car tous mes albums sont différents. Je veux dire il y a un fil rouge, une grande continuité mais je vais toujours ailleurs, et du coup je suis toujours passionnée par ce nouveau concept. Je me suis toujours éclatée même si par moment il y a des prises de tête au stade de mixage. Chaque album c’est beaucoup de travail car je compose mais je coréalise aussi, et c’est long mais j’aime ça, et il y a les textes que j’écris à la toute fin. Et au niveau parole aussi j’ai toujours été inspirée. L’album précédent je n’ai pas eu envie d’écrire pour la première fois, c’est pour ça que j’ai collaboré avec d’autres. C’était une expérience très enrichissante  mais là j’avais de nouveau envie d’écrire moi-même. Et je me suis inventé un thème en m’inspirant du film Into the wild. J’ai trouvé ça romantique l’histoire d’un couple qui se connaissait depuis l’enfance et à un moment donné, lui il part. J’ai écris la plupart des textes en Suède dans une maison d’amis et j’avais vue sur mer, j’ai pensé aux vikings qui partaient et à ces femmes qui ne savaient pas si ils allaient revenir, et j’ai trouvé ça super romantique.

On peut lire dans le communiqué de presse que vous aviez composé 40 chansons, est-ce que le tri a été facile pour trouver celles qui racontent l’histoire sur l’album ?

J’ai simplement suivie mon instinct. Je me suis dit, je prends les plus fortes même s’il y en a une que je trouvais très forte dès le départ mais que je n’ai jamais réussie à terminer (rires). J’en ai enregistré 17 en fait avec des textes en anglais pour que les musiciens américains me suivent plus facilement. Il y en a 7 de complètements enregistrées qui seront peut-être sur un prochain album et les présentes j’ai vraiment choisie celles qui tenaient le mieux ensemble.

Effectivement il n’y a que 10 titres sur le disque, c’était un choix artistique ?

Je trouve qu’on n’a pas les oreilles aujourd’hui pour écouter plus de 10 chansons.  Quand j’écoute un album je suis comme un enfant j’aime bien reconnaître les chansons et plus tu en mets, plus ça prend du temps pour les reconnaître. Et je vois aussi mes enfants, ils zappent, il y a tellement d’album qui sortent on se croirait revenu dans les années 60. Et je trouve qu’avec les 10 chansons j’avais racontée mon histoire. L’album est court il fait 35 minutes car en plus les chansons font moins de 4 minutes, j’ai vraiment pensée aux années 60, tout est formaté single. Ils ne sortiront pas mais je les ai travaillé comme ça, avec un refrain qui arrive au bon moment etc, tout ce que je n’ai pas fait sur les albums précédents. Sur certains disques les chansons sont très longues, je rajoutée du couplet car j’avais du texte à mettre et ici je voulais faire un « classique ».

Sur les textes on retrouve une collaboration avec Stéphan Eicher et Miossec comme sur l’album précédent, c’est devenu une amitié artistique ?

Stéphan est quelqu’un que je connais depuis très longtemps nous sommes vraiment des bons amis. Miossec c’est moins long mais on s’entend aussi vraiment bien. Nous avons travaillé ensemble sur un projet d’album en commun mais c’était compliqué avec les maisons de disques de chacun. Ce sont donc des chansons qu’on a faites à ce moment-là. Je trouvais que ce thème est un peu différent dans l’album, mais après toutes ces émotions je trouvais bien d’avoir un texte ou la fille se reprend en main et se dit « il y a une vie après toi ».

Pouvez-vous nous parler un peu de l’enregistrement de cet album ?

L’enregistrement c’est vraiment fait entre Bruxelles, ou j’ai un studio dans ma grange, New YorkMark Platti à un petit studio, et Menphis. Et rien que ces 3 ingrédients c’est le son de l’album car Menphis c’est entre temps devenu mon son car depuis le 2ème album j’enregistre avec des musiciens de là-bas. Et puis à New York, Mark Platti n’avais jamais travaillé sur des disques soul, lui c’est plus le rock et c’est une autre culture, et les musiciens en plus de chez moi ça a donné ce sont du disque.

Mark Platti vous aviez déjà travaillé avec lui, c’est devenu incontournable ?

Oui on travaille bien ensemble. C’est quand même des projets très différents entre l’album précédent et celui-ci, mais ça se passe vraiment bien car il est très ouvert. Il était content de pouvoir travailler à Menphis sur de la soul, c’est agréable d’avoir quelqu’un avec une si grande ouverture d’esprit. Et c’est aussi un très très bon musicien, il a joué beaucoup de guitare sur le disque, ce qu’il n’avais pas fait sur l’album précédent, et même quasiment toutes les basses. Avant je fatiguais tout le monde, et lui il est infatigable comme moi (rires), on va jusqu’au bout des choses.

Vous enregistrez vos albums aux Etats-Unis, c’est pour la culture du son ou car on ne trouve pas de bon musiciens soul en France ?

Il y a de très bons musiciens ici, comme en Belgique d’ailleurs. Les musiciens de chez moi m’apportent une partie très importante car c’est la partie européenne que je trouve importante dans le disque. Je n’ai pas envie de copier quelque chose de fait dans le passé avec juste du son de Menphis. Donc oui on trouve de très bons musiciens ici, mais je ne vais pas demander à mon musicien de jouer à la Teenie Hodges, qui était le guitariste d’Al Green, alors que je peux lui demander à lui directement. Mais par exemple pour les violons ce sont des violonistes belges très bons et pour les cuivres on a fait une partie là-bas mais sincèrement les musiciens belges étaient meilleurs pour les sessions qu’on a faites. Ce sont des choses plus crémeuses, le son que je voulais était meilleur ici. Je ne suis vraiment pas aveuglement tourné vers les Etats-Unis mais je trouve une grande partie de mon son là-bas.

La prochaine étape sera de proposer ce disque au public, est-ce que vous avez hâte d’y être, et est-ce que la date parisienne est un peu plus importante pour vous ou pas du tout ?

Non c’est plus important, c’est toujours un grand moment et un des seuls concerts ou je stress (rires). Il y a les gens des médias, tu ne veux pas décevoir les fans pour faire une grande fête, et artistiquement je veux que ce soit un grand moment. Tu essayes aussi d’apporter quelque chose de nouveau, par exemple si je joue 2 fois à Paris, la 2ème fois sera un peu différente. Là, je vais m’occuper un peu de la scène parce que j’adore ça mais je n’avais pas le temps de répéter. J’ai envie que chaque concert soit unique et j’ai vraiment hâte de partir en tournée, même si je me dis que ça ne va pas être évident avec tous ces cuivres qu’on aura pas sur scène car on sera que 5 musiciens sur scène. Mais c’est intéressant car on arrive quand même à faire un grand son, regarde U2, ils ne sont que 3.

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Le Mediateaseur remercie une fois de plus Axelle Red pour sa grande gentillesse et sa simplicité. L’album Rouge ardent sera disponible dans les bacs dès lundi matin et nous vous le conseillons vivement.


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