Plongée dans la vie d'une famille dont le père est contraint de revenir vivre au village, avant d'être contraint de repartir...L'immigration vécue au quotidien et ressentie par chacune des personnes de la famille. Un film émouvant dans lequel les relations affectives expriment la réalité profonde du drame de la survie économique.
♥♥♥ top (très bien)
♥ bof
♥♥ ah ouais quand même (bien)
♥♥♥ top (très bien)
♥♥♥♥♥ pire que top (trop rare)
♥♥♥♥♥♥ des comme ça y en a qu'un par siècle
Source : télérama
Nombreux sont les films qui parlent d'immigration : comment passer des frontières verrouillées, comment survivre en terre hostile, étrangère. Plus rares sont ceux qui s'intéressent au voyage de retour. Pour son premier long métrage, le Mexicain Antonio Méndez Esparza aborde cette question avec délicatesse. Après des années de déracinement à New York, un père de famille se réadapte tant bien que mal à la vie dans son village perdu. Rien de démonstratif, d'ouvertement tragique, dans cette chronique sur la difficulté de subsister, autant « ici » que « là-bas ». Par petites touches discrètes, une mosaïque d'instants anodins ou douloureux, le réalisateur montre comment le héros renoue avec une épouse, mais aussi des filles qui ont grandi trop vite, qui le voient comme un étranger.
Dans ce village mexicain, que ses habitants ne rêvent que de quitter, tout, ou presque, est précaire. Un accouchement prématuré peut faire perdre les économies durement gagnées, une histoire d'amour tourne court parce qu'on ne peut pas imaginer l'avenir sur place. Même le petit orchestre local d'amis, ouvriers et paysans, peine à exister, parce que ses membres n'ont ni le temps, ni le confort financier de s'y consacrer. Le film coule, tranquille et limpide, en longs plans-séquences contemplatifs. Les personnages sont regardés avec justesse et douceur, toujours à distance respectueuse. — Cécile Mury