Critique : « Gangster Squad »

Ruben Fleischer, après s’être attaqué au film de zombies et au film d’actions, se lance dans le film de gangsters. Le film se base sur le roman éponyme de Paul Lieberman, qui raconte la guerre entre la police et le clan mafieux de Michey Cohen à Los Angeles. C’est avec un casting à en faire rêver plus d’un réalisateur, que Ruben Fleischer nous livre ce mois-ci « Gangster Squad ». Le film sortait dans nos salles le 6 février 2013.

Synopsis : Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville. Ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis … sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.

En sortant de la salle de projection de « Gangster Squad », je n’avais qu’une envie : y retourner illico ! Oui j’ai pris mon pied, comme trop rarement devant un film. Une pancarte devrait être mise à l’entrée des salles indiquant « Veuillez laisser votre cerveau à l’extérieur de la salle et profitez-en pour vous amusez ! », et on s’amuse ! « Gangster Squad » n’est pas un film à prendre au premier degré. Lorsque l’on connait un peu la courte filmographie de Ruben Fleischer (« Bienvenue à Zombieland » et « 30 minutes maximum »), on sait très bien que ce que l’on s’apprête à voir est déjanté et fun ! De ce côté, « Gangster Squad » tient très bien sa promesse. Ruben Fleischer avec le style de « Gangster Squad » rend hommage à tous ces vieux films de gangsters, mais en même temps s’en affranchit en ajoutant un côté BD/Pop. On se retrouve alors avec des effets de ralentie, d’accélération, des couleurs plus que colorées, tout cela accompagnés par des décors et costumes fifty très réussie ! Certains peuvent être réticents à ce film en pensant revoir une sorte de « Les Incorruptibles » de Brian De Palma, étant donné que les aspects du scénario sont assez similaires, mais il n’en ait rien. « Gangster Squad » possède sa propre identité, tout en revendiquant clairement ses influences comme celle à « Les Incorruptibles » notamment. Le tout est servi par un casting cinq étoiles ! Josh Brolin, qui joue le sergent John O’Mara, est encore une fois parfait de justesse. Cet acteur a une gueule, une vraie, et elle lui permet d’avoir une présence énorme ! Ryan Gosling, quant à lui, crève l’écran ! Ce mec a un charisme (il n’y a qu’à le voir jouer avec son briquet), une présence, un charme, un professionnalisme et un humour ravageur (car oui, il est très drôle dans ce film !) qui force l’admiration (alerte fanboy). Le reste de la patrouille est composée d’Anthony Mackie, Michael Peña, Robert Patrick et Giovanni Ribisi qui sont tous très bons. Ils ont d’ailleurs tous la classe, que ce soit par leurs maniement des armes, leurs phrasés ou leurs démarches. La patrouille devrait être renommée « Gangster Swag » comme le souligne une blague récurrente sur internet. Emma Stone complète ce casting très masculin, en y apportant une touche de charme et de sensualité. Pour une fois, les différents rôles de femmes ne sont pas effacés et ont un véritable intérêt dans l’intrigue. En réalité, le seul défaut du film c’est le jeu de Sean Penn. En plus d’être caché sous une tonne de maquillage, l’acteur caricature et va même jusqu’à surjouer à certains moments. Une prestation ratée, très loin du potentiel (énorme) de Sean Penn. Mais ce petit bémol n’enlève rien à l’amusement et au plaisir du film, qui reste durant ces une heure et cinquante-trois minutes de film !

« Gangster Squad » est un pur divertissement très réussie. On prend vulgairement son pied ! À voir et revoir entre potes.

Gangster Squad. De Ruben Fleischer. Avec Ryan Gosling, Josh Brolin, Emma Stone, Sean Penn, Anthony Mackie, Giovanni Ribisi, Michael Peña, Robert Patrick, …

Sortie le 6 février 2013.