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Croisons nos univers #16 : L’interview “autour du livre” de Christine Machureau, romancière

Par Mpidelph @MPIDelph

La memoire froissée

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Après avoir interviewé plusieurs blogueurs d’univers différents sur leurs rapports aux livres et à la lecture j’étends ma curiosité aux acteurs du monde du livre. Ceux qui « créent » cette matière qui me fascine et me plait tant.

christine Machureau
Christine Machureau est l’auteur de romans (Manihi, Paris-Papeete)  et d’une fresque historique en 5 tomes durant la guerre de Cent Ans. Mon premier contact avec Christine c’est fait via son éditeur, Jean-François Gayard de Numériklivres. Il m’a proposé de découvrir Paris-Papeete et ce fut le coup de cœur ! Christine a très gentiment accepté de se prêter au jeu et a même rajouté une question absolument pertinente.

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La lecture tient-elle un rôle important dans votre vie ?

Important ? Non. Essentiel. Je lis depuis l’âge de cinq ans et, douée d’une mémoire d’éléphant (la mémoire seulement, pas la trompe…) je peux vous dire que Les pieds Nickelés et Bécassine ont été mes premières découvertes. On m’a abonnée très tôt à des magazines pour enfants. Puis je me suis avalé tous les Bob Morane ! Je ne me rappelle pas avoir été privée de lecture un seul moment de ma vie. L’aurais-je supporté ?

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Vous lisez un peu, beaucoup, à la folie… ?

Je lis beaucoup. Pas à la folie. Il me faut du temps pour écrire. Mais lire, c’est respirer, c’est s’ouvrir sur le monde intérieur des autres, c’est explorer un monde pas forcément imaginaire.

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Où lisez-vous ?

Voilà la question-gag. Partout. Quand je dis partout c’est : au lit, au salon, dans l’escalier, sur les toilettes, dans mon bain, dans un bar, en avion, dans un train, dans le métro, en bateau, dans le silence ou dans le bruit, sur la tête ou sur les pieds, mais je lis. Imaginez ce qu’une liseuse a pu m’apporter… Un délire…

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Quels sont les auteurs qui vous ont inspiré ? (question ajoutée par Christine)

Pour ma part, ce sont Jack London et Hemingway…. deux journalistes épris d’aventures. La part « Aventure » est très grande dans tous mes écrits.

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Quel(s) livre(s) lisez-vous actuellement ?

J’en ai toujours deux ou trois de débutés. Trois catégories : les « nécessaires », les « biographies » et les « distrayants ».

— Les nécessaires sont ceux qui me permettent d’écrire, d’élaborer des théories, de chercher des problèmes d’Histoire.(ce jour : Cathares, la contre-enquête. Anne Brenon. Albin Michel.)

— Les biographies, car les personnages hors-norme me fascinent. (Viens d’achever  Le Montespan  Jean Teulé et Même le silence a une fin Ingrid Bettencourt.)

— Les distrayants, plus rares, mais me permette de relâcher la pression : Dictionnaire des mots du sexe Agnès Pierron

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Comment l’avez-vous choisi (bouche à oreille, cadeau, article de presse, hasard…) ?

Il n’y a pas beaucoup de hasard dans mes choix, surtout des nécessités, des buts poursuivis. Tout ce qui peut me faire avancer dans ma quête…

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Avez-vous un souvenir (bon ou mauvais) marquant d’une lecture enfantine ou adolescente ?

— Un très mauvais, quand je me suis aperçu que Delly et Harlequin, interdis par mes parents (ma mère avait une librairie, j’avais onze ou douze ans), étaient si nuls. J’ai piqué, j’ai lu, pas jusqu’au bout, c’était vraiment trop bête… Ma déception tenait plus aux adultes qui achetaient ce genre d’ineptie qu’au sujet des livres eux-mêmes…

— Un très bon, à mes treize ans lorsqu’on m’a offert les oeuvres complètes d’Alexandra David Neel. Cette dame et ses écrits ne m’ont jamais quittée. Aujourd’hui encore, 50 ans plus tard, on en trouve les recueils sur ma table de nuit.

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Offrez-vous des livres ? Si oui comment les choisissez-vous ?

Oui. Des beaux livres. Illustrés de très belles photos sur un sujet qui intéresse l’heureux receveur !

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S’il ne fallait en retenir qu’un ?

Un. C’est trop dur. Quand je suis partie sur mon île pour des années, au milieu du Pacifique, j’en ai emmené 30. Bon je vais en citer deux.

— Les œuvres d’Alexandra David Neel, évidemment.

Histoire de l’Art de EH. Gombrich

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Pourquoi ceux-ci ?

Alexandra s’est impliquée physiquement dans une quête spirituelle. Elle représente, à mes yeux, l’incarnation physique d’une quête spirituelle.

Histoire de l’Art de Gombrich, parce que c’est un summum, quelque chose de total, qui réunit toutes les spiritualités du monde, tous les rêves de l’humanité, qui représente toute la beauté que l’humanité a pu produire à tous les âges.(Est-ce utile de préciser que ces deux livres m’ont suivie sur mon île ?)

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Le mot de Christine :

Je remercie Delphine Fournier qui m’a permis de réfléchir un peu sur ce qui a représenté une grande partie de ma vie. J’aurai voulu encore parler de Victor Hugo, de Rimbaud, de Rainer Maria Rilke, mon poète préféré, et de bien d’autres, mais ce sera pour une autre fois. Merci Delph !

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Merci Christine de t’être prêtée au jeu ! Je vais mettre Alexandra David Neel à ma liste de lecture !


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