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Le sénateur Patrick Brazeau: l’art de se tirer dans le pied

Publié le 18 février 2013 par Andersturgeon @AndersTurgeon
Ce texte est paru à l’origine sur le blog de l’actualité des 7 du Québec.

Arrestation récente du sénateur Patrick Brazeau

Ses bourdes lui coûteront-elles son poste?

Le 7 février dernier, le sénateur conservateur Patrick Brazeau s’est fait arrêter et fait face à des accusations de voies de fait et agression sexuelle. Celui qui s’est permis de faire la morale aux gestionnaires des réserves autochtones dans le cadre du mouvement Idle No More s’est-il tiré dans le pied en raison de ses actes criminels ayant sérieusement entaché sa crédibilité?

Anders Turgeon Dossier Actualités

Celui qui était encore sénateur conservateur il n’y a pas si longtemps, Patrick Brazeau, vient de se voir mettre à la porte du caucus du Partiarrestation-sénateur-patrick-brazeau-autochtones-critiques-idle-no-more-controverse-bourdes-actualités conservateur (PCC) de Stephen Harper en plus de devoir quitter le Sénat pour une durée indéterminée. Patrick Brazeau est ce métis algonquin, ex-chef du Congrès des peuples autochtones (CPA), qui siégeait à titre de sénateur conservateur depuis 2008. Il a été expulsé du PCC suite à son arrestation, le 7 février dernier, pour voies de fait et agression sexuelle.

Rappelons qu’il a aussi suscité son lot de controverses dans le cadre du mouvement Idle No More. Il a notamment déclaré à l’Agence QMI que le mouvement était un « écran de fumée parce qu’on ne veut pas parler des vraies problématiques sur les réserves » en faisant référence à la gestion financière de ces dernières. Il s’est aussi ouvertement moqué de Theresa Spence, la chef de la réserve d’Attawapiskat, et de sa grève de la faim.

Avant même d’être nommé au Sénat, M. Brazeau faisait déjà l’objet de controverses lorsqu’il était encore chef du CPA. Il a dû démissionner en janvier 2009, en raison d’une plainte formulée contre lui pour harcèlement sexuel. Il s’est trouvé également au cœur de soupçons de détournements de fonds fédéraux dans le cadre du même emploi. Il commettait déjà des gestes faisant en sorte que l’on puisse remettre aujourd’hui en question sa nomination comme sénateur.

Aux récentes accusations de voies de faits et d’agressions, M. Brazeau il faut ajouter les vérifications du Sénat dont il fait l’objet pour une allocation de résidence douteuse. À cela s’ajoute également des allégations voulant qu’il ait demandé des déductions fiscales pour avoir déclaré comme lieu de résidence la maison de son ancien beau-père située sur une réserve indienne. Nous avons affaire à un sénateur allant à l’encontre de ses déclarations comme quoi les réserves amérindiennes devraient surveiller plus étroitement leurs finances.

Bref, M. Brazeau se permet de critiquer les autres, mais n’a nullement assuré ses arrières afin de donner du poids à ses attaques. Il  s’est permis de blâmer le mouvement Idle No More, mais quel poids ont ses diatribes quand ses bourdes monumentales semblent bien le rendre indigne de sa fonction de sénateur ?


Classé dans:Actualité et politique, Actualités Tagged: accusation agression sexuelle, accusation voies de fait, accusations voies de fait agression sexuelle, actualité, actualités, affaire patrick brazeau, agence qmi, allégations déductions fiscales, amérindiens, autochtones, congrès des peuples autochtones, cpa, détournements de fonds, idle no more, mouvement autochtone idle no more, mouvement idle no more, nomination patrick brazeau sénateur, Parti conservateur, Patrick Brazeau, patrick brazeau controverses, patrick brazeau critiques, patrick brazeau métis algonquin, pcc, plainte harcèlement sexuel, réserves amérindiennes, réserves autochtones, sénat, sénateur patrick brazeau, Stephen Harper, Theresa Spence, vérifications allocation de résidence

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