genre: action, survival (interdit aux - 12 ans)
année: 1981
durée: 1H40
L'histoire: Lors d'un exercice militaire dans les marécages de la Louisiane, neuf membres de la garde nationale empruntent des barques aux cajuns. L'un des soldats, apeuré par la présence d'un des habitants, lui tire dessus, heureusement à blanc. Mais les cajuns ripostent avec de vrais balles. Les militaires sont tués un à un
La critique d'Alice In Oliver:
Avec le superbe Délivrance, le réalisateur, John Boorman, a largement marqué les esprits, à tel point que son survival inspire d'autres cinéastes. C'est indéniablement le cas de Sans Retour ou Southern Cross (c'est le titre original), sorti en 1981.
Au niveau du casting, Sans Retour réunit Keith Carradine, Powers Boothe, Fred Ward, Franklyn Seales, T.K. Carter, Lewis Smith et Peter Coyote.
Comme je l'ai déjà précisé, Sans Retour s'inscrit dans la continuité de Délivrance mais possède tout de même son propre souffle. Là où le film de John Boorman délivrait une bien triste métaphore sur la nature humaine, Sans Retour se veut être une allusion à la guerre du Vietnam.
Le scénario est de facture simpliste. Attention SPOILERS ! Lors d'un exercice militaire banal dans les marécages de la Louisiane, neuf membres de la garde nationale empruntent des barques aux cadiens.
Mais l'exercice tourne rapidement au drame. Par peur, un des soldats tire à blanc sur un des habitants de la contrée. Très vite, la situation s'enlise. Les militaires sont pris en cible par un ou plusieurs ennemis invisibles, et ces derniers n'utilisent pas de balle à blanc...
Sans Retour lancera la carrière cinématographique de Walter Hill qui démontre ici ses qualités de metteur en scène. Le film peut s'appuyer sur une ambiance étrange et morbide, oscillant entre le film de guerre, le survival et le fantastique.
Nul doute que ce film a sans aucun doute inspiré John McTiernan pour réaliser le premier Predator. Les deux films entretiennent de nombreux points en commun. Là aussi, l'ennemi se veut insaisissable et profite des décors naturels pour tuer les soldats un à un.
Mais nos hommes ont bien du mal à faire cause commune dans ce combat sans merci. Pire encore, certains d'entre eux sombrent dans la folie et s'entretuent.
Certes, le film permettra à Walter Hill de se tailler une certaine réputation dans le milieu du cinéma. Hélas, Sans Retour sera boudé lors de sa sortie au cinéma. Toutefois, avec les années, le film trouve son public via la vhs et les vidéos clubs.
La grande force de Sans Retour réside dans son atmosphère de mort et de massacre annoncé. Le film s'appuie aussi sur des personnages forts en gueule et très éloignés des stéréotypes habituels. Ces derniers doivent évoluer et survivre dans une nature étrange et hostile.
Le montage du film est assez surprenant, notamment la fin délivrant son lot de rebondissements. Bref, même s'il n'égale pas Délivrance, Sans Retour reste tout simplement l'un des meilleurs survival réalisés à ce jour. Un petite classique du genre.
Note: 16/20