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Taken 2 (Olivier Megaton, 2012)

Par Doorama
Taken 2 (Olivier Megaton, 2012)  En vacance avec son ex-femme et sa fille à Istambul, Bryan Mills va devoir affronter un chef de clan Albanais qui veut venger la mort de ses hommes et de son fils. Il est enlevé avec sa femme, mais pire encore, les hommes de Murad veulent aussi capturer sa fille. L'objectif de Murad est clair une vengeance implacable... celui de Bryan Mills, protéger sa famille.
Nous n'attendons plus rien des productions Europa, même si des films comme le sublime Trois Enterrements nourrissent encore notre curiosité. Taken 2 est donc, sans surprise, un nouveau fleuron bien représentatif du cinéma selon Besson : action maximale, scénario minimal.
S'il est déjà difficile d'avoir des souvenirs du premier volet de Taken, tant il était déjà un amas de déjà -vu parfaitement soluble dans la consommation de films à haute dose, que dire alors de ce Taken 2 ? Pour sûr, le spectateur peu exigeant et peu regardant trouvera satisfaction à visionner Taken 2, puisqu'il regorge d'action et finalement remplit sa fonction première de gros divertissement bien fait. Mais pour les autres ? Bien pour les autres : point de salut ! Taken 2 est une montagne de clichés usés qui tente désespérément de se donner une identité propre, en pillant les réussites du genre comme la trilogie des Jason Bourne. Taken 2 tient donc sur sa bonne volonté de "donner au spectateur ce qu'il est venu chercher", en d'autres termes de prendre vos sous, et c'est tout :-)
Rien de neuf donc, puisque l'agent secret Neeson est très très fort, puisque la mafia albanaise a bien tort de s'en prendre à lui et sa famille, et puisque le héros gagne toujours à la fin. Ca on savait... Ce qu'on ne savait pas en revanche, c'est que Olivier Megaton échouerait à insuffler le moindre suspense, la moindre intensité à son histoire pourtant saturée de péripéties. Comme emprisonnée à l'image, réduite à un premier degré qui en devient frustrant, toute l'action de Taken 2 échoue à faire naître l'excitation chez le spectateur. On suit Bryan Mills sans jamais craindre pour lui ou ses proches, et ce n'est pas Liam Neeson (qui reprend maintenant les rôles vieillissants que tenaient une époque un Harrisson Ford...) qui insufflera l'énergie, voire la fragilité potentielle, d'un Matt Damon-Bourne ! Taken 2, en dépit du crépitement des armes et des patates qu'il envoie, reste désespérément plat, presque sans vie.
On pourra trouver Taken 2 sympathique à découvrir, c'est certainement possible, en revanche on aura bien du mal à trouver Taken 2 convaincant. Sa réalisation, tout à fait propre par ailleurs, ne le sauve pas de ses intentions initiales purement mercantiles, et c'est avant tout comme un vil projet bien pauvre que Taken 2 impressionne ! Si certains films sont mus par leur seule action et relèguent la personnalité des personnages au second plan, Taken 2 rate cette ambition. Par son action empruntée, comme une mode, aux autres réussites du genre, il propose un spectacle sans réel gout, et par son écriture presque automatique bardée de poncifs, ne parvient à mettre à l'image qu'un film aux ressorts enfantins. On n'aime pas cette vision du cinéma et du divertissement, on n'aime pas que le spectateur ne soit qu'un temps de cerveau disponible, on n'aime pas qu'on pense à notre place, on n'aime pas... ! Le vrai kidnapping de Taken 2, c'est le spectateur... Le suspense, c'est de savoir s'il y aura une originalité ou non... Ce qu'il reste de Taken 2 après sa vision, c'est effectivement une histoire de vengeance, mais pas celle de Liam Neeson, celle du spectateur qui en a marre d'être pris pour un con. Taken 2 est regardable au premier degré, au deuxième : "il n'y a plus rien" comme dirait un véritable Artiste.
Taken 2 (Olivier Megaton, 2012)

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