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Ariège : le grand charnier

Par Baudouindementen @BuvetteAlpages

D'après le syndicat ovin de l’Ariège, « les éleveurs ariégeois ne sont pas là pour nourrir les ours !». Visiblement, cet éleveur ariégeois n’était pas là pour nourrir les brebis non plus.

Querigut. L'éleveur cachait un incroyable charnier

Des dizaines de bêtes mortes, entassées, en décomposition pour la plupart, dans une odeur à vous lever le cœur, c'est le spectacle qui attendait les inspecteurs des services vétérinaires dans cet élevage du Querigut, situé non loin de Rouze. L'endroit avait été signalé aux gendarmes, qui avaient à leur tour prévenu les services spécialisés de la direction de la cohésion sociale et de la protection des populations. « De toute ma carrière, en une trentaine d'années, je n'avais jamais vu une chose pareille, confiait hier, à la barre, l'un des deux inspecteurs. À la barre, l'éleveur explique qu'il traversait alors une mauvaise période, du point de vue personnel ; qu'il manquait également de fonds pour nourrir convenablement ce troupeau, qu'il n'avait pas vu qu'il y avait autant de bêtes malades… «Et pourtant, je venais les voir deux fois par jour, le matin et le soir », affirme l'éleveur.
Lors de leur enquête, les services vétérinaires découvriront également que plusieurs centaines d'animaux ont été vendus en Espagne sans certificat vétérinaire. «Je ne savais pas que c'était indispensable», a soutenu l'éleveur à la barre. «Ce n'est pourtant pas une simple formalité, a rappelé Marilyn Blanc, vice-procureure de la République. Il s'agit-là d'un document particulièrement important. Et l'actualité nous le démontre tout spécialement ces derniers jours ». Et ce document atteste, justement, de la bonne santé des animaux vendus.
Enfin, dans le Querigut, la rumeur avait aussi fait état d'un précédent charnier, quelques années auparavant, sans qu'aucune constatation officielle ne vienne confirmer cette rumeur.
« Le point positif, dans cette affaire, c'est que vous avez cessé votre activité, a fait remarquer Isabelle de Combettes de Caumon, la présidente du tribunal correctionnel. Et c'est ce que vous pouviez faire de mieux ». Pour sa part, Marilyn Blanc a réclamé une peine de trois mois de prison avec sursis, une amende de 1500€, ainsi qu'une interdiction d'exercer la profession d'éleveur durant une durée de cinq ans.
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