Gangster Squad (2013) de Ruben Fleischer

Gangster Squad. 

(réalisé par Ruben Fleischer)

Copie presqueconforme.

Je me suis intéressé à ce film uniquement à cause de la présence de Ryan Gosling au générique. Pas certain qu'il en eut été autrement sans mon acteur fétiche du moment. Tout ça pour dire que je n'attendais rien du film et que du coup, je n'ai pas été déçu par ce produit efficace mais dispensable.

Los Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain impitoyable de la mafia qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et – s’il arrive à ses fins – de tous les paris à l’ouest de Chicago. Tout ceci est rendu possible par la protection, non seulement des hommes de mains à sa solde, mais également de la police et des hommes politiques qui sont sous sa coupe. Cela suffit à intimider les policiers les plus courageux et les plus endurcis… sauf, peut-être, les membres de la petite brigade officieuse de la LAPD dirigée par les Sergents John O’Mara et Jerry Wooters qui, ensemble, vont tenter de détruire l’empire de Cohen.

Apparemment, l'intrigue de ce film est tirée de faits réels. Pourtant, lorsque vous vous renseignez au sujet de la vie de Mickey Cohen sur le net, vous n'obtenez qu'une vague ressemblance avec celle du personnage interprété par Sean Penn (mais qu'est-ce-qu'il fout là ? Et surtout qu'est-il arrivé à son visage ?). Si cet argument ne tient pas la route c'est surtout car ils ont utilisé le cadre général de la vie de ce boxeur/mafieux sur lequel ils ont recopié le combat qui a opposé les célèbres Incorruptibles à Al Capone. Qui a été immortalisé à l'écran par le très bon film de Brian De Palma : Les Incorruptiblesen 1987. La mention qui aurait du figurer sur l'affiche de Ganster Squad est donc: remake inavoué d'un vieux film dont on ne pouvait pas faire de remake officiel.

C'est un peu long mais c'est plus honnête. Bien évidemment, Ganster Squad ne tient pas la comparaison une seconde face à son illustre ancêtre. Là où De Palma privilégiait une approche épurée qui privilégiait le fond à la forme ; Fleischer préfère s'appuyer sur un scénario linéaire et cousu de fil blanc pour appuyer, tel un mastodonte, la forme. L'emploi de ralentis looooooongs viennent confirmer cette idée. Une surenchère visuelle assez dérangeante tant on n'en saisit pas bien l'intérêt.

Privilégier la forme a un coût: notre implication. S'attacher aux personnages et à leur combat devient difficile (encore plus avec un méchant caricatural interprété....caricaturalement) et l'exécution mécanique du script n'obtient de nous qu'une attention amusée devant une reconstitution plate (mais belle) du L.A des films noirs. Reconnaissons à Gangster Squad, quelques qualités. Un casting classieux (du côté des flics) et une efficacité certaine qui en font un honnête divertissement bien que totalement vain. Mais si lors d'une conversation cinématographique émerge le sujet des films opposant forces de l'ordre et mafieux, ne vous étonnez pas si Ganster Squadne se retrouve pas au cœur du débat, il n'y a juste pas sa place.

Note: