genre: science fiction
année: 1957
durée: 1H10
L'histoire: À la suite d'expérimentations scientifiques visant à développer l'agriculture grâce à l'énergie nucléaire, des sauterelles sont devenues géantes, et menacent de détruire Chicago
La critique d'Alice In Oliver:
Dans les années 50, de nombreuses productions américaines de science fiction mettent en scène des animaux ou des insectes géants. C'est par exemple le cas de The Giant Claw, considéré comme l'un des plus grands nanars du cinéma, de Them ! (Des Monstres Attaquent la Ville), The Deadly Mantis ou encore The Black Scorpion, pour ne citer que ceux-là.
Beginning of the End, réalisé par Bert I. Gordon en 1957, vient donc s'ajouter à la liste. Ici, pas d'acteurs connus si ce n'est la présence surprenante du regretté Peter Graves, le héros de la série Mission Impossible.
Bert I. Gordon a réalisé de nombreux films de science fiction dans les années 50: King Dinosaur, Earth Vs the Spider, The Amazing Colossal Man ou encore Attack of the Puppet People lui ont permis de se tailler une certaine réputation dans l'univers du cinéma bis, la plupart de ces films mettant en scène un voire plusieurs monstres géants.
Hélas, Bert I. Gordon n'a pas réalisé que des chefs d'oeuvres, loin de là. Néanmoins, ce dernier fait partie des bons faiseurs.
Avec Beginning of the End, le cinéaste dispose d'un budget limité. Ce qui se ressent très fortement sur la durée (plutôt courte, à peine une heure et 10 minutes de bobine) de cette modeste série B sans le sou. Bert I. Gordon semble très influencé par Them !, que j'ai déjà cité, un film de science fiction avec des fourmis géantes. Cette fois-ci, ce sont des sauterelles gigantesques qui sèment la terreur. Hélas, Bert I. Gordon n'a pas les moyens d'acheter des maquettes géantes.
Il faudra donc se contenter de sauterelles filmées de très près ou encore d'images reprises sur certains documentaires.
Avec Beginning of the End, Bert I. Gordon inscrit son film dans la paranoïa de l'époque, à savoir la peur du nucléaire et de la guerre atomique. Clairement, ce petit film a les yeux plus gros que le ventre et fait pâle figure à côté de certaines productions ambitieuses.
Par exemple, on lui préférera largement le même Them !, l'une des meilleures productions de SF des années 50. Le scénario est donc sans surprise. Dans un premier temps, l'armée est complètement dépassée par les attaques des sauterelles.
Mais un scientifique (Peter Graves) finit par trouver la solution... Beginning of the End souffre de nombreux défauts. Premièrement, comme je l'ai déjà souligné, les effets spéciaux laissent clairement à désirer. Chaque apparition des sauterelles moisies prête davantage à sourire.
Ensuite, les acteurs sont unanimement mauvais. Même Peter Graves semble avoir reniflé le traquenard. Néanmoins, dans son genre, Beginning of the End reste une petite curiosité à découvrir et un gros nanar qui devrait ravir les amateurs.
Personnellement, ce mauvais film a toute ma sympathie !
Note: 02/20
Note nanardeuse: 16/20