Utopia : la claque venue d’outre-manche

Qu’est ce donc qu’Utopia ? Il s’agit tout d’abord de l’une des nouveautés qui animent le début 2013. C’est également l’une des plus grosse claque télévisuelle que j’ai eu la chance de voir jusqu’à présent.

•  Un scénario hallucinant. 

« Utopia » est une bande-dessinée légendaire sur laquelle plane le mystère. Mais quand Ian, Becky, Grant et Wilson, un petit groupe de personnes qui n’avaient jusqu’alors aucun lien, se retrouvent en possession d’un exemplaire original du manuscrit, leurs vies basculent soudainement et brutalement en devenant la cible d’une organisation gouvernementale nommée  »The Network ». Ils n’ont alors plus qu’une seule solution s’ils veulent survivre : courir ! 

Autant le dire tout de suite, il est quasiment impossible d’expliquer le scénario de cette série, surtout, pour ne pas gâcher l’effet de surprise. Mais également en raison notamment de ça complexité (la série suit deux histoires au départ parallèle qui se rejoignent) et du scepticisme qu’elle provoque. Une chose cependant demeure simple à comprendre, l’enjeu de toute la série réside dans ce soit disant  »roman graphique ». Ainsi scénaristiquement parlant, son créateur – Denis Kelli – a su mettre Utopia sur une échelle atypique de l’univers télévisuel par son rythme lent, son concentré de rebondissement et ses questions sans réponse. Pour tout dire, Utopia reste l’une des seuls séries où j’ai du attendre les cinq dernières minutes pour savoir s’il y aurai une saison deux. Concernant les personnages, ces derniers proposent une palette de personnalités incroyable allant du psychopathe, au spécialiste de la théorie du complot. Les plus avides de séries, reconnaîtront Nathan Stewart-Jarrett (Curtis de Misfits) mais découvriront également le jeune Oliver Woodford qui livre une performance ahurissante pour son âge.

•  Une claque tant visuelle que sonore.

 Visuellement parlant, les images parlent d’elles mêmes (vous êtes obligés désormais d’aller y jet un oeil). La série joue sur l’univers roman graphique/comics par son cadre, sa violence crue, ses couleurs léchées donnent l’impression d’une peinture en mouvement. La bande son est quand elle réalisée par Cristobal Tapia De Veer, elle demeure un élément incontournable (clique ici) collant à l’univers de la série variant entre  lenteur et intensité.

• Un futur mythe ? 

 La première grande claque de cette année 2013 nous vient donc d’Outre-Manche. Malgré une durée trop courte (seulement 6 épisodes), la série prend à la gorge dès son départ. Nos amis anglais savent joués sur les variantes émotionnelles : la série est sombre, violente, mais pas pour autant dénuée d’humour provoquant un mélange des genres typiques des séries britannique tels que Misfits, Skins, Shameless, etc… mais Utopia prouvent surtout que ces derniers savent tirer leur épingle du jeu face à l’ogre américain. Il est encore trop tôt pour répondre à cette question de futur mythe, mais en tout cas cette dernière réalise une entrée fracassante, en espérant que cela continue.