Cloé est une jeune femme séduisante et intelligente, mais aussi arrogante, condescendante et un brin paranoïaque. Elle se sent d’ailleurs constamment épiée par un homme au visage voilé par un foulard et un capuchon, dont la présence se fait de plus en plus menaçante. Cette « ombre » n’est-elle pour Cloé que le fruit de sa paranoïa ou bien est-ce le début de sa fin?
Son seul espoir : Alexandre Gomez, un flic explosif qui cache tant bien que mal sa souffrance suite à la mort de sa femme Sophie après une longue agonie.
Comme vous le voyez, Juste une ombre est davantage un thriller psychologique qu’un polar car son auteure Karine Giebel prend amplement le temps de camper ses personnages avant de s’attarder à l’action. C’est selon moi ce qui élève ce roman au-dessus de la moyenne. L’intrigue est également bien ficelée puisque la plupart des questions demeurent entières jusqu’aux 50 dernières pages.
Il s’agit de ma première rencontre avec Karine Giebel, que je ne connaissais que de réputation. Elle est une habituée des prix littéraires spécialisés dans le roman policier. Juste une ombre a d’ailleurs gagné le prestigieux prix Polar Cognac 2012. Amplement mérité, à mon avis.