De Paul-Louis Rossi est paru tout récemment Les Ardoises du ciel (avec des dessins de François Dilasser) aux éditions Le Temps qu’il fait.
Quelle tendresse des articulations
quelle pitié pour les blocs
désemparés
quel regard sur des formes
enveloppées de drap blancQuelle économie de douceur
pour celui qui ouvre
d’un coup de poing dur
le visage d’un homme désarmé
quel effort pour saisir la clefQuelle félicité
le veilleur qui repose
dans un rêve de toute chose
quel effort pour le tirer
de son sommeil incorruptible•
Quelle cruauté
de la ronce enroulée
dans l’infinie bonté
d’une ligne horizontalemuseo
je suis
moisi
roccella
tinctoriale rouge
piquante
cornicularia
capillacées d’un beau
vert épinard•
Quel effort du vent
pour caresser la
petite Isalda et
la Boiteuse de BiscarÀ faire l’important
comme il se gonfle
dans sa cape grise
le vent est insultantle vent
il faut que des gendarmes
viennent l’arrêter que
les douaniers viennent le
prendre comme un
contrebandier
Paul Louis Rossi, Les Ardoises du ciel, Dessins de François Dilasser, Le Temps qu’il fait, 2008, pp. 38,44, 45
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lecture au Divan (mars 06),Les Ardoises du ciel (présentation)
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